jeudi, 13 juillet 2006
Vol 93
Dans la version originale, le titre est United 93, le nom de l'avion dont les passagers se sont révoltés contre les pirates de l'air. Dans le générique de fin, il est quand même précisé que cette compagnie aérienne (United Airlines) n'a pas sponsorisé le film et que celui-ci ne lui est lié en aucune manière (financière). Le film est construit sur l'alternance de scènes liées à l'action des pirates (de leur dernière journée à l'hôtel à la chute de l'avion) et de scènes se passant dans une tour de contrôle, un centre d'aiguillage (du ciel, bien sûr) ou le centre de sécurité aérienne. En regardant le générique de fin, vous vous apercevrez que certains personnages jouent leur propre rôle. Cela donne un ton très réaliste au film. Paul Greengrass est donc un bon choix. Il avait fait ses preuves dans Bloody Sunday, un excellent film sur le conflit nord-irlandais.
Il faut d'abord voir ce film comme un suspense. Bien que l'on connaisse la fin, l'action se suit avec un grand intérêt. Greengrass a voulu rester au plus près de la réalité : il a fait effectuer des recherches pour ensuite pouvoir transposer l'histoire à l'écran en la trahissant le moins possible. Parfois, les scènes des centres de contrôles sont un peu saoulantes. Elles sont un peu trop nombreuses... mais elles donnent envie de savoir ce qu'il se passe au même moment dans l'avion. Le film suit la chronologie et donc il nous retrace la crise du 11 septembre 2001. Une autre de ses qualités est le soin apporté aux personnages des pirates de l'air : on voit bien leur fanatisme religieux (sans que l'organisation des attentats soit expliquée) et aussi leur humanité relative ; ces attentats, qui ont nécessité une préparation longue, minutieuse, ont réussi presque par miracle ; il aurait fallu peu de choses pour les contrecarrer (et encore le film ne parle pas de ce que savaient les services états-uniens).
15:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
Commentaires
united 93 was really difficult to watch..
Écrit par : guile | vendredi, 11 août 2006
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