mercredi, 30 août 2006
Tsotsi
Je l'avais raté à sa sortie. J'ai eu récemment l'occasion de le voir, en version originale sous-titrée. Heureusement qu'il y avait les sous-titres ! Les personnages ne causent que rarement en anglais (et avec un accent à couper au poinçon aiguisé !), plus fréquemment en langue locale africaine, voire en afrikaans. C'est coloré !
Au début, j'ai craint un film un peu trop inspiré du "gangsta rap" états-unien (avec cette petite crapule tête à demi baissée, le regard haineux), maladroit de surcroît. Cela s'arrange et, à ma grande surprise, l'histoire se déroule sans ennui. Cela tient aussi à l'interprète féminine (très belle poitrine, ma foi) et aux seconds rôles. Le scénariste a eu l'habileté de ne pas opposer les Noirs pauvres aux Blancs riches, mais à d'autres Noirs, qui vivent dans un quartier aisé. La police est aussi multiraciale (attention, c'est quand même le Blanc qui commande). Le film montre aussi avec un certain talent comment la misère (couplée à l'alcoolisme) est mère de la délinquance (très belles séquences autour des rouleaux de béton).
L'insécurité est proverbiale en Afrique du Sud. Il y a quelques années, un autre film, Hijack stories s'est faisait l'écho. Une célèbre bande dessinée, Madame et Eve, a abordé à plusieurs reprises le sujet (avec un humour décapant).
14:33 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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