Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 22 septembre 2006

Nicolas Sarkozy et la Justice

    Nicolas Sarkozy réagit en Ministre de l'Intérieur : les policiers qui se trouvent sous ses ordres sont des fonctionnaires (en grande majorité) donc, dans son esprit, des serviteurs de l'Etat. Dans cette optique, les magistrats, fonctionnaires eux aussi (sauf les juges de proximité), doivent servir l'Etat. Et l'Etat, c'est lui, dans son esprit (allez, élargissons au Gouvernement !). Il a du mal à concevoir un pouvoir judiciaire vraiment autonome. Mais, les fonctionnaires sont davantage des serviteurs de l'intérêt commun que des serviteurs de l'Etat : celui-ci n'est hélas parfois qu'au service d'intérêts particuliers, ceux d'une coterie, par exemple. (Avec un président de la République comme Nicolas Sarkozy, il y a fort à parier que les instructions du Gouvernement reprendraient avec force. La seule inconnue réside dans le traitement des dossiers financiers "sensibles" : N. Sarkozy paraît plutôt probe de ce côté-là, mais il est entouré d'une faune qui n'attend sans doute que son arrivée aux plus hautes fonctions pour profiter à fond du système. Saura-t-il gérer la chose ? Hum... Encore faut-il qu'il se fasse élire.)

    Les commentaires que j'ai entendus à propos de la mini-polémique sur les juges qui relâcheraient trop facilement des délinquants négligent une donnée du problème : les propos tenus par le Ministre de l'Intérieur ne sont peut-être pas tant à destination de la population qu'à celle des seuls policiers. Je suis prêt à parier une caisse de Beretta que depuis plusieurs jours, il prête ostensiblement (ostentatoirement ?) une oreille attentive aux doléances syndicales des forces de l'ordre.

    Autre chose : les policiers ne font pas tous le même travail. Sur France Inter, aujourd'hui, dans le journal de 13h, j'ai entendu un magistrat se féliciter des bonnes relations entretenues avec la Police Judiciaire (euh.. peut-être pas au moment des enquêtes touchant un certain Jean Tibéri...). Le problème est que celle-ci n'est pas représentative de l'ensemble des forces de l'ordre. Les policiers ne sont pas tous des bac + 3 ou + 5, "investigateurs" patentés ni même membres d'un corps d'intervention d'élite. Ce sont des gardiens de la paix (brigadiers avec un peu d'ancienneté), présents en permanence sur le terrain et confrontés aux incivilités quotidiennes voire à des agressions (insultes, crachats, caillassages...).

15:25 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

Les commentaires sont fermés.