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dimanche, 06 mai 2007

Le Vieux Jardin

  Le cinéma sud-coréen, vous connaissez ? Il ne produit pas que des films d'action ou fantastiques décapants. Il s'agit ici d'un mélodrame à caractère historique. Dès le début, tout suspense est tué : on sait que lorsque le héros sort de prison, sa dulcinée est morte d'un cancer. L'intérêt du film est ailleurs.

   Le film fait revivre cet amour par le biais des retours en arrière, façon madeleine de Proust. C'est en retournant sur les lieux où ils se sont aimés, en touchant les objets, que le héros revit cette passion. Il y a le contexte de la dictature sud-coréenne, très dure dans les années 1970-1980, plus douce à partir des années 1990, jusqu'à la démocratisation. Si j'avais vu ce film il y a 15-20 ans, je me serais senti plus proche du principal personnage masculin. Aujourd'hui, je me reconnais plutôt dans l'héroïne, brillamment interprétée. La deuxième partie du film lui est davantage consacrée, alors que la première heure est plus centrée sur le héros. On voit cette femme amoureuse, orgueilleuse, talentueuse, vivre sans son amant mais avec son amour. La scène qui la voit rencontrer la mère du prisonnier est très belle : ces deux femmes très différentes souffrent de son absence, chacune à sa manière.

   Si le film est prenant par l'émotion (pas la guimauve, rassurez-vous) qu'il dégage, il est aussi d'une grande beauté formelle. Les plans tournés dans cette campagne humide sont à couper le souffle, tout comme la partie urbaine, bien qu'organisée d'une tout autre manière. Quant aux plans occupés par les personnages, ils sont souvent magnifiques, avec des jeux d'ombres et de lumière... sans oublier la qualité de l'interprétation : enfin des gros plans qui se justifient ! Il y a même une mise en abyme artistique : l'héroïne se lance dans la peinture et le croquis. Ceux qui ont été réalisés pour le film sont vraiment très beaux !

   Enfin, le film joue quand même sur quelques éléments d'incertitude : un personnage va intervenir, qui va peut-être faire le lien entre le passé et le présent.

   Si une salle le programme à proximité de chez vous, laissez-vous tenter par ce film !

18:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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