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mercredi, 09 mai 2007

Une Jeunesse chinoise

   C'est une fresque intimiste chinoise. Cela peut paraître contradictoire, mais c'est ce qui décrit le mieux ce film, à mon avis. L'arrière-plan est l'évolution de la Chine de 1987 au début du XXIème siècle. On peut grosso modo diviser le film en trois : avant les manifestations, pendant le bouillonnement du printemps 1989 et après la répression. De ce point de vue, la meilleure partie est celle traitant du début : cette Chine d'avant 89, avec ses espoirs, ce foisonnement, c'est un peu la France d'avant mai 68...

   ... avec sa libération sexuelle. C'est le deuxième aspect du film : la découverte du plaisir physique et de l'amour (qui peuvent ne pas concorder, ça aussi c'est une leçon). L'héroïne se cherche et cherche à s'épanouir, bringueballée par la politique, qui passionne son chéri. Du coup, elle est un peu larguée. Le film réussit à faire sentir la sensualité de certains moments, tout comme il fait passer le sentiment de trahison. La mise en scène est très habile, nageant tantôt dans le style documentaire, tantôt dans l'ambiance nébuleuse des émotions.

   Le film dure toutefois 2h20, et ça se sent. Je le trouve un peu moins réussi que Le Vieux Jardin, qui est moins long, plus virtuose aussi. La fin semble s'inspirer de certains films de "qualité française" : le temps a passé, les gens ont changé. Cela rejoint le propos du film : la dictature a brisé des vies, non seulement en frustrant la population de ses aspirations démocratiques, mais aussi en détruisant des histoires d'amour.

17:55 Publié dans Chine, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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