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jeudi, 01 novembre 2007

Le rêve de Cassandre

   Pendant un petit moment (au moins 20 minutes), je me suis demandé : "Mais où Woody nous emmène-t-il ? Suis-je vraiment en train de regarder un film de Woody Allen ?" C'est désarçonnant. Pour clore son expérience britannique, il nous sert son film le moins "allénien", à tel point que je me suis parfois dit qu'il avait peut-être finalement été réalisé par le premier assistant.

   Il ne faut pas se laisser perturber par ce début. Il est nécessaire à la construction du film, qui suit une ligne droite de montée de tension. Le montage a dû avoir pour but de faire alterner les scènes de manière à susciter un malaise de plus en plus grand. C'est réussi, en partie aussi grâce à la musique (jouée principalement sur des instruments à cordes).

   Il s'agit, si l'on est "moderne", d'un thriller sociétal... en réalité, d'une tragédie grecque du XXIème siècle. Plusieurs indices sont insérés dans le film : l'intrigue tourne autour de la Fatalité, du Destin ; la femme dont l'un des héros tombe amoureux est actrice de théâtre ; de plus, à un moment du film, il est question d'une pièce antique d'Euripide, Médée ; enfin, le bateau éponyme du film contient le nom Cassandre...

   Du coup, on peut prévoir pas mal de choses. La fin notamment est attendue. L'intérêt du film réside dans le jeu des acteurs, tous très bons (and very British) et les tiraillements qui sont le nœud de l'histoire. Qu'est-ce que la morale ? L'acquisition d'une fortune et la reconnaissance sociale sont-ils les graals de l'existence humaine ? A-t-on toujours le choix dans la vie ?

   Même s'il n'est pas au sommet de sa forme, Woody étonne dans un genre qui ne lui est pas familier.

16:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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