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lundi, 31 décembre 2007

Je suis un cyborg

... Naaan, pas moi, voyons ! Une ravissante Sud-Coréenne, qui s'imagine, dans le dernier film de Park Chan-wook, qu'en mettant la partie supérieure du dentier de sa mémé dans la bouche, elle peut communiquer avec les équipements électriques. Elle parle aux néons, au distributeur de boissons et qu'est-ce qu'elle suce !... des piles, menfin ! Bande d'obsédés !

   Il ne faut surtout pas rater le début de cet ovni, vraiment emballant. Après, on est parti pour 40 minutes de gentil délire : l'héroïne se retrouve chez les dingues, croise sur sa route un garçon un peu fêlé lui aussi, mais avide d'aider son prochain. Le tout est de savoir s'il va parvenir à la guérir... et à nouer avec elle une relation amoureuse.

   Vers la moitié du film, cela commence à tourner un peu à vide. Malgré la grande inventivité visuelle (c'est le réalisateur de Old boy, tout de même ! On le retrouve bien avec ces séquences qui voient l'héroïne flinguer avidement le personnel d'encadrement de l'établissement), on s'ennuie un peu, avant que la dernière demi-heure ne relance l'intérêt.

   Derrière ce qui semble n'être que l'étude d'une historiette médicale se profile un traumatisme juvénile. Le réalisateur a voulu traiter de ces vies brisées, qui finissent parfois en institution. Chaque "grand malade" a droit à son petit moment de gloire dans le film. Ils ne sont pas vus comme des bêtes de cirque. De ce point de vue, le début du film est faussement trompeur.

20:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

dimanche, 30 décembre 2007

Ce que mes yeux ont vu

   La peinture vous intéresse, mais vous trouvez que, trop souvent, elle est la chasse gardée d'une caste de snobs ? Alors ce film est pour vous ! Il s'agit d'un polar pictural, sur le fond et sur la forme (avec de très jolis plans de détails et des scènes de "scanner" passionnantes... il m'a semblé percevoir l'influence du Blow up d'Antonioni, pour tout dire).

   L’œuvre du peintre Watteau est au cœur de l'intrigue. La distribution déchire : Sylvie Testud incarne avec grand talent (on a l'habitude, mais ça ne fait pas de mal de le répéter) une étudiante opiniâtre, face à un universitaire reconnu, interprété avec classe par Jean-Pierre Marielle. Là-dessus se greffe une histoire d'amour peu commune avec un sourd-muet (James Thiérrée excellent) qui voit ce que cache la surface des choses...

   C'est plastiquement très réussi (avec un bon accompagnement musical), prenant, surprenant même !

14:30 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

samedi, 29 décembre 2007

Paysages manufacturés

   Ce film est consacré au travail d'un photographe canadien anglophone, Edward Burtynsky, et à ses voyages. Le concept est le suivant : une séquence filmée sert à introduire une photographie. A l'exception d'une incursion au Bangladesh, toutes les séquences ont été tournées en Chine, même si le propos du film vise à l'universel : en artificialisant son territoire à l'extrême, l'être humain perd la substance de son existence.

   Ca a l'air quasi kantien, dit comme cela, mais en fait c'est un fantastique voyage dans la Chine contemporaine. Cela commence par un magnifique travelling dans une usine de confection. On découvre un peu plus tard qu'on y fabrique notamment des fers à repasser. Tout est dit sur la géométrisation de l'espace, la soumission des employés à une organisation économique rartionnelle, la hiérarchisation des rapports humains. Au détour d'un plan, on découvre la dextérité dont nombre de ces ouvriers(ères) font preuve, pour un salaire modique. Par la suite, on aura un aperçu de la récupération des déchets industriels, d'un chantier naval de destruction (au Bangladesh), de la transformation de la région du barrage des Trois-Gorges (avec ce moment extraordinaire qui voit les habitants détruire leur propre ville ou village condamnée par la future montée des eaux du lac de retenue... ils sont payés à la brique récupérée !).

   Le film, tout en reconnaissant les apports positifs de la "modernisation" de la Chine, pointe l'augmentation des inégalités, qui frappent par exemple les personnes âgées, en particulier à travers la frénésie immobilière qui saisit les grandes villes comme Shanghai.

17:05 Publié dans Chine, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

vendredi, 28 décembre 2007

La clef

   Casting d'enfer pour ce polar de Guillaume Nicloux. On y trouve Guillaume Canet (très bien), Marie Gillain (très bien aussi... pis craquante en plus... bon d'accord, chuis pas objectif), Jean Rochefort (très bien en vieux renard sur le retour), Vanessa Paradis (le point faible de la distribution, à mon avis), Josiane Balasko (avec laquelle le réalisateur nous refait le coup de Cette femme-là), Thierry Lhermitte (à voir absolument pour ceux qui ne le croient pas capable d'interpréter d'autres personnages que comiques)... je vous passe les seconds rôles, tous excellents.

   Les dialogues sont bons (sauf peut-être dans les scènes Paradis-Canet), l'intrigue prenante. Le montage renforce cette impression : deux histoires (liées, bien entendu, tout l'intérêt étant de découvrir, au fur et à mesure, les éléments qui les rattachent) se déroulent alternativement, sous nos yeux, à 30 ans d'intervalle dans la "réalité".

   On a reproché à G. Nicloux son goût pour le "glauque". Il n'est que le reflet d'une certaine réalité sociale (et délinquante), sur laquelle s'appuie tout bon film policier. A la différence de bien de ses prédécesseurs, le réalisateur n'atténue en rien la violence du Milieu, sans faire preuve de complaisance. Le tout est certes bien "enrobé" : la photographie est soignée, la musique au diapason de l'ambiance.

   On a aussi reproché la fin, supposée bâclée... N'importe quoi.

  Qu'est-ce que c'est que ces cons qui font la fine bouche ! Le pire est que le mauvais accueil critique (dont pourtant je me méfie) a failli me détourner de ce film ! Croyez-moi, si vous aimez les polars, vous passerez un bon moment.

17:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mercredi, 26 décembre 2007

Les animaux amoureux

   J'aime les documentaires animaliers, à condition qu'ils ne soient pas très scénarisés, non pas dans leur montage (il faut bien donner un minimum de cohérence aux prises de vue), mais dans le déroulement de ce qui est filmé : l'être humain ne doit pas influer sur la vie des animaux qui sont filmés. C'est pour cela que je préfère aller voir Les animaux amoureux plutôt que Le renard et l'enfant (ou encore bientôt Mèche blanche), même si ce dernier n'est sans doute pas sans qualité.

   L'introduction est poussive : on nous impose un commentaire lénifiant dit par Cécile de France. Il est question de "magie de l'amour" alors que les animaux sont mus essentiellement par les pulsions du rut. Vouloir à tout prix en faire des cousins des êtres humains est à mon avis une erreur... sauf dans le cas des singes, qui nous ressemblent vraiment : ils se font des bisous comme nous, ils pratiquent le "missionnaire" (je ne sais pas s'il faut s'en réjouir...), s'occupent de leur progéniture à la manière d'humains (responsables... y a des parents indignes chez nous). Cela m'amène à un autre défaut du film : la systématisation de la procréation. Pour dire les choses plus clairement, le coït semble n'être que l'introduction (!) à la maternité...

   Les parades amoureuses sont variées, souvent très jolies, pittoresques (ah les grenouilles, les dindons) voire hilarantes. Les oiseaux sont privilégiés, même si l'on nous propose des mammifères et des insectes. J'ai adoré la scène de ménage entre le lion et la lionne : les deux sont en train de se dorer la pilule au soleil ; visiblement le mâle, les burnes à l'air,  ressent comme un picotement au niveau du bas-ventre ; il essaie de se faire comprendre de sa compagne, qui rechigne à se faire culbuter comme ça sans façon. Je vous laisse découvrir la fin... Il y a bien sûr compétition entre les mâles. On s'attend à un combat de cervidés, qui finit par arriver, impressionnant. On rira aussi aux prises de bec, aux coups de papattes des lièvres, aux folles courses des oiseaux sur l'eau. On s'esclaffera aux grands coups de tête dans les fesses administrés par les girafes (si, si !).

   Les images (sur grand écran svp) sont souvent magnifiques, la musique d'accompagnement est bien dosée, à l'unisson des images, pas envahissante.

   Tout ça pour dire : MERDE AUX CHASSEURS !

16:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

mardi, 25 décembre 2007

Tous à l'ouest

   C'est l'adaptation d'un épisode des aventures de Lucky Luke, La Caravane (époque Goscinny-Morris). L'esprit de René Goscinny souffle donc sur ce film d'animation. (Au générique, la mention de l' "aimable collaboration" d'Anne Goscinny, la fille, est là pour rassurer les puristes.)

   En effet, c'est drôle. Les dialogues sont parsemés de jeux de mots, de blagues parfois anachroniques. (On peut s'amuser à relever les références...) Des effets visuels viennent conforter cette impression. On a aussi choisi un mode surréaliste pour traiter des aventures du cowboy solitaire : les explosions ne tuent pas, les lois de la gravité ne s'appliquent pas tout à fait et les animaux parlent. C'est ce qu'il fallait faire. Il y a parfois un petit côté Tex Avery dans certaines scènes.

   Au niveau des voix, le choix de Clovis Cornillac pour Joe Dalton (un peu inspiré par Louis de Funès, à mon avis) est excellent. J'ai aussi beaucoup aimé l'interprétation de Michael Lonsdale, parfait en notaire rondouillard et véreux. Marie Vincent (dont on entend souvent la voix dans les films d'animation doublés en français) vient apporter une touche gouailleuse, à la Arletty, dans un rôle chevalin assez piquant !

   Ceci dit, si l'on rit, c'est rarement aux éclats. On sourit souvent. Ce n'est déjà pas si mal.

17:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

dimanche, 23 décembre 2007

I'm not there

   C'est un biopic (biographic picture) un peu barge (censément être à l'image du personnage), six acteurs incarnant Bob Dylan à un moment différent de sa vie, ou dans un état différent. J'ai été attiré par le procédé... et par la présence de Cate Blanchett au générique. (On y voit aussi Charlotte Gainsbourg, qui interprète celle qui fut la compagne frenchie de la vedette.)

   Je ne suis pas fan de Dylan, à la base. Pour moi, c'est une icône gauchiste des mouvements protestataires des années 1960-1970. Je n'ai donc sans doute pas saisi toutes les allusions glissées dans le film.

   En tout cas, force est de constater que ce long-métrage déconstruit le mythe : Dylan y apparaît mystificateur, faux jeton, alcoolo, drogué, habile musicos ceci dit... et finalement creux. Je ne sais pas si tel était le but du réalisateur, en tout cas, c'est comme cela que je l'ai ressenti. C'est globalement bien joué. Cate Blanchett notamment confirme son grand talent : androgyne, elle est parfaite dans le rôle de la star volontairement obscure. Les plus belles séquences sont celles qui montrent l'Amérique "d'en bas", celle supposée évoquée dans des chansons de Dylan. La photographie est belle dans ces moments-là. De manière plus générale, le noir et blanc sied parfaitement à cette histoire. Todd Haynes s'essaie à l'inventivité visuelle, avec succès ma foi.

   Par contre, qu'est-ce que les dialogues sont chiants !!! Le vide intersidéral du personnage principal déteint sur le film, beaucoup trop long de surcroît. (Je vous assure que j'ai bien senti les 2h15... et encore, je ne fais pas partie de ceux qui se sont endormis pendant le film !) Reste la musique, agréable.

21:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

vendredi, 21 décembre 2007

Bee movie

   Attention, c'est un "dessin animé" plutôt destiné à un public adolescent et adulte. Beaucoup de choses (en particulier les sous-entendus et quelques gags) peuvent passer au-dessus de la tête des bambins. Ils apprécieront néanmoins le rythme de l'action (avec une séquence de poursuite automobile époustouflante... scène de dialogues sur un pare-brise à la clé !), les rebondissements (parfois assénés un peu trop rapidement... le montage n'est pas optimal) et l'humour, en particulier le décalage entre le monde des humains et celui des abeilles (et tous les gags liés à la différence de tailles).

   Mais le film est surtout intéressant pour ce qu'il nous dit du monde des humains, non pas à travers les hommes et femmes représentés, mais à travers la vie des abeilles, symbolisant l'organisation des sociétés humaines, centrées sur le travail. Il est question des inégalités, du sens de la vie, de l'importance du travail : c'est de ce point de vue l'anti "An 01" (on arrête tout et on réfléchit), puisque tout s'effondre dès que les abeilles, après avoir gagné leur procès, cessent leur activité.

   Mais on y décrit aussi les turpitudes d'une catégorie très prospère aux Etats-Unis : les avocats. J'ai bien aimé la remarque du moustique, à la fin : de suceur de sang à avocat, la marche n'est pas grande, puisque l'acquisition d'un attaché-case suffit ! J. Seinfeld est sensible au juridisme états-unien... et à l'écologie. Ce film est un plaidoyer en faveur de ces insectes, menacés ici par l'enfumage industriel... en réalité par les fabricants de pesticides, qu'on n'a pas osé attaquer de front... sans doute par crainte de suites judiciaires... Décidément, on ne sort pas des manuels de Droit !

   J'ai un regret : j'ai vu le film en version française, ce qui m'a privé de la voix de Renée Zellweger, qui incarne (dans la version originale) la charmante fleuriste Vanessa, quintessence de la New-Yorkaise aisée, féministe, écolo et soignée (un pendant outre-atlantique de la Parisienne).

22:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

jeudi, 20 décembre 2007

Il était une fois...

   Cela commence comme un conte de fées... puis ça dérape, mais pas trop. Un Indien débarqué chez nous y verrait comme une adaptation locale du style "Bollywood" : c'est hyper sucré, limite nunuche et parcouru de séquences chantées et/ou dansées. C'est d'ailleurs le point faible du film en version française : on a voulu doubler les chansons (Disney a des moyens, que voulez-vous), au lieu de laisser les voix d'origine, accompagnées d'un sous-titrage. Mauvais choix.

   Cela n'empêche pas le film d'être bourré de qualités. La première est la réussite de l'animation, au niveau des animaux qui entourent la princesse dans la "vie réelle". C'est parfois magnifique et j'ai adoré toutes les séquences avec l'écureuil (un petit clone du héros de Ratatouille ?), en particulier celles où il mime un méchant et la princesse. Les acteurs sont bons. Le prince charmant (James Madsen... oui, "cyclope"... excellent !) est un crétin, mais un gentil crétin d'une franchise désarmante. Le vrai charmant est une sorte de Guillaume Canet états-unien. Susan Sarandon prête ses traits à la méchante, de manière très convaincante. La petite Amy Adams s'en sort bien : pas facile d'incarner de manière plausible une ingénue aux pouvoirs surnaturels qui évolue vers plus de maturité.

   La première partie est un dessin animé "classique", qui mélange des références à Blanche Neige et les sept nains, Cendrillon, La Belle au bois dormant et Bambi (entre autres). Disney a mis le paquet de guimauve et les grosses caisses : c'est qu'on se livre à de l'autoparodie ! Au passage, on en profite pour se payer la tête de ces enfoirés de Dreamworks : un ogre vert (façon Shrek) est ridiculisé... au besoin avec de l'humour glauque ("morval" dirais-je)... ça vous apprendra à vous fiche de nos beaux films dans les vôtres, non mais !

   Après, ça déchire. On a le choc des cultures entre les personnages issus des contes et les "vraies gens". Je recommande la découverte de la télévision (et d'une télénovela particulièrement puissante) par le prince charmant et l'acolyte fourbe.

    Au bout de 20 minutes, on sait ce qu'il va se passer, mais ce n'est pas grave. On a droit à un peu plus de 1h30 de détente, parfumée de romantisme.

12:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

samedi, 15 décembre 2007

Yvan Colonna, coupable, innocent ou faux-cul ?

   J'ai suivi le procès à travers la presse et la radio. Franchement, le cas Colonna, je m'en fous un peu. C'est la mort de Claude Erignac que je regrette. D'où l'importance du jugement de ses assassins présumés... de TOUS les assassins, car le tireur n'est pas le seul responsable, c'est toute une idéologie sectaire (le nationalisme corse), adepte de la violence extrême, qui a créé les conditions de ce meurtre.

   La tactique des avocats de Colonna était claire : instiller le doute. Ils y sont parfois arrivés, il faut le reconnaître : je pense qu'on n'a pas abordé tout le fond de l'affaire... cela dérangerait-il du monde ? Commençons par procéder à une véritable reconstitution. Les avocats de Colonna ont aussi, de manière moins explicite, défendu l'idée qu'il s'agit d'un règlement de compte de "l'Etat colonisateur" contre le pauvre petit peuple corse (du coup, ils se sont évertués à prononcer "Colonn", à la corse, et pas "Colonna"). Cela nous a donné l'occasion de bien rigoler. Mais c'est tout de même insultant pour la grande majorité des Corses, qui ne sont pas des crapules.

   Deux moments ont été pour moi particulièrement éclairants : ceux qui ont vu l'interrogatoire des épouses des membres du commando déjà condamnés puis celui de leurs époux. On sentait que des pressions avaient été exercées. Ce sont d'abord des familles qui sont victimes de cette affaire... à commencer par la famille Erignac. Mais, de l'autre côté, on a fini par se rendre compte qu'au-delà du militantisme politique puéril, il y a avait le foyer et les femmes et enfants dont on serait séparé pendant des années, puisque, cette fois-ci, le pouvoir politique parisien ne semble pas avoir pesé en faveur de l'indulgence dont ont trop longtemps bénéficié les excités de la cagoule. Je comprends parfaitement le désarroi des épouses, auquel s'ajoutent les pressions locales. Je conseille de (re)lire les comptes-rendus des audiences : on réalise que ces femmes, qui avaient d'abord mentionné la présence d'Yvan Colonna, n'étaient pas très sereines au tribunal.

   Reste le cas du présumé tireur. Ses avocats étaient chargés de déminer cet aspect de l'affaire. Il fallait, pour éviter une condamnation, déjouer aussi les accusations de participation au commando. Colonna savait qu'il jouait gros (il risque à son tour d'être séparé de sa famille pendant un long moment), d'où la manière dont il a apostrophé un des membres de l'équipe. Vraiment, à la lecture du dialogue, on sent que l'un essaie de faire pression sur l'autre.

   Je ne suis donc pas totalement convaincu qu'Yvan Colonna était le tireur, mais je suis persuadé qu'il a participé à l'opération. (Avec une cavale bien organisée ma foi ce mec avait des choses à se reprocher.) Rien que pour cela, il mérite une condamnation lourde. Mais, visiblement, les autorités tenaient à en faire le tireur. Pourquoi ? Savent-elles des choses que l'on n'a pas révélées au procès ? S'appuient-elles sur des preuves supplémentaires (je pense en particulier à des témoignages) qu'il a été jugé dangereux de produire au procès ? 

   Dernière chose : la réaction de certains nationalistes, après l'énonciation du verdict. L'usage d'armes contre des symboles de l'Etat (plus précisément de ses forces de l'ordre) est à lui seul débile. Mais le dynamitage de la villa de l'une des amies de la veuve de Claude Erignac est dégueulasse.

17:50 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Politique