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mercredi, 06 février 2008

It's a free world

   Un monde libre... en l'occurence celui de la libre entreprise, avec d'un côté d'anciens salariés qui peuvent devenir patrons et de l'autre des salariés (en particulier des immigrants) qui ne peuvent le devenir et qui sont donc dépendants d'eux. Le vice du système est que l'ancien salarié mal traité devenu patron (patronne dans le cas qui intéresse Ken Loach) finit par se comporter un peu comme son ancien employeur. En France, on connaît cela à travers le cas d'artisans, anciens employés qui ont monté leur boîte, qui en ont bavé jadis et qui reproduisent le même schéma avec leurs salariés (en particulier les apprentis).
   Ceci dit, le film n'est pas un brûlot altermondialiste. Il est nuancé, notamment parce qu'il s'attache à la vie quotidienne de cette mère célibataire, superbe blonde soit dit en passant (avec peut-être une petite retouche opérée à la lèvre supérieure).Je me dis qu'à travers elle, Ken Loach a voulu mettre en scène la séduction exercée par la libre entreprise : elle présente bien, fait preuve de dynamisme, de franchise... mais elle est surtout âpre au gain, assez égoïste au fond, et sa vie privée est plutôt ravagée.
    Côté réalisation, il ne faut pas s'attendre à des miracles : c'est du Ken Loach, efficace sans fioritures. Le gros du travail a porté sur l'écriture du scénario et des dialogues, fort réussis. Les interprètes sont très bons, qu'ils soient britanniques (avec de jolis accents populaires, en particulier celui de l'héroïne) ou Polonais et Ukrainiens.

08:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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