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jeudi, 22 mai 2008

Bataille à Seattle

   Il paraît que, quand on est proche des altermondialistes, il faut trouver le film caricatural, éloigné de la réalité du mouvement et que, quand on rejette l'altermondialisme, il faut trouver le film trop complaisant vis-à-vis des agitateurs. Reste qu'il montre l'action de ces militants de l'intérieur, plutôt avec empathie, mais il met aussi en valeur le vécu de policiers (un en particulier, joué par Woody Harrelson, excellent) et d'intervenants "officiels" à la réunion de l'O.M.C. organisée à Seattle, en 1999.

   Nous les Frenchies, on se souvient certes de la violence qui s'est déchaînée à l'époque, mais on s'est aussi focalisé sur un célèbre moustachu néo-aveyronnais, parti là-bas dénoncer la mondialisation néo-libérale, la taxation du Roquefort (shocking !)... et la malbouffe. Ce film s'inspire à mon avis du Bloody Sunday de Paul Greengrass : par un effet documentaire, en multipliant les points de vue, il vise à faire émerger les causes du dérapage. Comment des manifestants en grande majorité pacifiques et des policiers ayant reçu des consignes de modération ont-ils pu finir par s'affronter violemment ? S'il dénonce les exactions des anarchistes, le réalisateur place clairement la responsabilité sur les épaules des dirigeants des forces de l'ordre et des agents du Gouvernement (ben oui, c'était Clinton à l'époque)

   C'est tourné de manière efficace et surtout c'est bien interprété. On notera que les principaux altermondialistes sont tous de beaux mecs ou des gonzesses bien roulées, que la troupe de policiers ressemble un peu parfois à une bande de surfeurs et que nombre de politiques (états-uniens comme étrangers) "présentent" bien. (Salut Isaach de Bankolé !) C'est peut-être la principale limite de ce film qui, par souci de faire passer un certain nombre de messages, joue à fond la carte hollywoodienne.

   Une remarque pour terminer. J'ai vu le film en version doublée (en français). Deux erreurs sont à noter : une faute de conjugaison dans le texte affiché, à la fin, et l'obstination à faire dire aux personnages s'exprimant dans la langue de François Fillon "IMF" au lieu de "FMI" (il s'agit du Fonds Monétaire International, autre bête noire des altermondialistes).

18:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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