dimanche, 28 septembre 2008
Mirrors
Est-ce Kiefer Sutherland qui essaie de relancer sa carrière d'acteur au cinéma ou bien est-ce la Twentieth Century Fox qui veut profiter du succès de la série 24 heures chrono pour faire un coup ? Toujours est-il que c'est la même boîte qui produit la série et ce film de genre. La dernière scène comporte d'ailleurs une allusion à la série (il faut regarder les enseignes des magasins...).
Le film hésite entre le polar médical et le thriller esotérique. En général, quand les producteurs sont démocrates, l'accent est mis sur une injustice, dont des conséquences surnaturelles se font sentir des années après, le héros étant une sorte de redresseur de torts. Cela tombe bien : le personnage interprété par K. Sutherland est un ancien flic (bon il a fait une boulette, trois fois rien, il a butté -accidentellement- un collègue... pis il est alcoolique... rien que de très banal, on le voit... on a peine à comprendre pourquoi sa femme lui en veut autant). Quand les producteurs sont plutôt républicains, ils nous refilent un peu de mysticisme judéo-chrétien... et mettent en scène un héros après tout assez peu recommandable.
Comme dans la série qui l'a rendu célèbre, K. Sutherland interprète donc ici un mec qui a raison contre tout le monde... et qui est prêt à recourir à des méthodes peu orthodoxes pour rendre la justice (le flingue, la filouterie, les menaces contre des religieuses...). On est censé le soutenir parce qu'il fait ça au nom de sa famille et de l'amour qu'il éprouve en particulier pour ses enfants...
La scène de ménage avec sa femme (un pur canon... de type porto-ricain... remarqué dans Déjà vu... c'est donc un couple métis... elle est pas belle l'Amérique ?), que la fin du film fait participer à un gigantesque concours de T-shirt mouillé (histoire que l'on remarque bien la joliesse de sa poitrine, couplée à la finesse de sa taille), est ratée. Même la frangine du héros est une beauté... que le réalisateur a le goût de nous montrer nue dans son bain... avant qu'il ne lui arrive des babioles... Par contre, dès qu'on sort de la ville, pour se rendre en Pennsylvanie par exemple, on rencontre des ploucs moches et louches. Les clichés ont la vie dure dans les films de genre. Les baraques de campagne cachent toujours plein de secrets dans leur cave moisie...
La partie plus réussie du film est sans conteste constituée des scènes d'épouvante. Celle du début présente le problème, comme on dit : c'est une scène d'exposition, gore. Vient ensuite la première nuit et les flashs incendiaires. Excellente est la scène avec la soeur, que je me garderai bien de raconter ici. Les effets spéciaux liés aux miroirs sont très réussis. La mise en scène de l'enquête menée par le héros est au point : j'ai été accroché. La fin est plus grand-guignolesque, avec une référence à Sixième sens de Shyamalan. Mais c'est quand même moins bon.
Cela reste un divertissement pas désagréable pour les amateurs.
15:07 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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