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vendredi, 15 août 2025

Badh

   Au cinéma, ces dernières années, on voit de plus en plus d'héroïnes badass, à la fois mignonnes et percutantes... et je ne vais pas m'en plaindre. Les lointaines ancêtres sont Anne Parillaud dans Nikita et Angelina Jolie dans Tomb Raider, à laquelle a succédé Alicia Vikander. Plus récemment, Scarlett Johansson a fait des étincelles en Veuve noire et Ana de Armas nous l'a joué "John Wick au féminin" dans Ballerina.

   Dans son deuxième long-métrage, Guillaume de Fontenay s'inspire plutôt d'un modèle masculin, Jason Bourne, dont Marine Vacth (très affûtée) incarne un pendant féminin et français. Badh est son nom de code en tant qu'agent de la DGSE, chargée de missions d'infiltration et d'exécution, ce que montre la première séquence (en Syrie), parfaitement maîtrisée.

   On retrouve l'héroïne sept ans plus tard, au Maroc, amoureuse et retirée du service. Le problème est que quand on fréquente un policier, on risque de se retrouver confronté à quelques racailles, surtout si celles-ci bénéficient de protections. A l'image de tant de héros masculins qui ont subi une perte irréparable, Badh va se transformer en redoutable Némésis, au point d'éveiller l'attention de ses anciens employeurs, qui ont quelques accointances avec des trafiquants locaux.

   On sait ce qu'on va voir : un film d'action, nourri de complotisme, assaisonné de féminisme. Derrière la caméra, Guillaume de Fontenay n'est pas malhabile. Les combats sont bien chorégraphiés (même si celui qui oppose l'héroïne à son alter-égo masculin est un peu confus), bien filmés, bien montés. Seule la séquence de poursuite en moto manque de réalisme. Si l'on n'est pas pris par le rythme, on se rend compte de certaines facilités (pour permettre à Badh de s'en sortir).

   Bref, j'ai passé un bon moment, avec une tension maîtrisée du début à la fin. Marine Vacth est impressionnante, bien épaulée par certains des seconds rôles (notamment Emmanuelle Bercot et Niels Schneider), tous n'étant cependant pas du même niveau. On pardonne quelques faiblesses, ravi de voir un Français s'adonner, avec talent, au film de genre.

09:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films