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mercredi, 13 août 2025

Nobody 2

   Il y a quatre ans, la sortie du premier Nobody avait été une très agréable surprise... et une petite claque, au niveau des scènes d'action. Pour les producteurs, ce fut une bonne affaire : n'ayant coûté que seize millions de dollars, le film en avait rapporté près de soixante.

   ... et donc, on prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait. Certes, le début a un air de déjà-vu, avec les gros plans sur le physique cabossé du héros, qui semble sortir d'un combat de MMA. Il est sans doute face à deux agents du FBI... et il est accompagné d'un quadrupède, mais, cette fois-ci, une sorte de chien-loup. Évidemment, il faut attendre un peu avant de savoir pourquoi... De plus, le retour, environ 1h15 plus tard, à cette scène de début nous réserve une petite surprise supplémentaire.

   En attendant ce moment, on nous propose un retour en arrière survitaminé. Le héros, Hutch Mansell, est de nouveau pris dans une routine, mais elle est différente de celle de ses précédentes aventures. Je n'en dirai pas plus... mais sachez qu'il lui arrive désormais de ne pas rater le passage des éboueurs !

   Hutch est surmené par son travail et sent que son foyer est menacé d'éclatement. Pour le ressouder, il propose... des vacances en famille, dans un parc d'attractions traditionnel, situé en pleine cambrousse. Pour lui, ce serait un retour aux sources... d'autant qu'il inclut son père dans l'équipée. Revoilà donc Christopher Lloyd, qu'on voit quitter l'EHPAD en claquettes-bas de contention...

   On se doute bien que tout ne va pas se passer comme prévu et que le séjour de détente va se muer en parcours épique. Cela nous vaut d'excellentes scènes de baston, la toute première étant liée au "travail" du héros. On le voit donc successivement corriger des soudards asiatiques, corses et brésiliens (munis de machettes !), avant qu'il ne se prenne la tête (et les doigts) avec quelques rednecks du parc, menés par un shérif doté d'une coupe de cheveux qui, dans un monde mentalement équilibré, devrait lui valoir une incarcération. (Ce shérif à la fois hargneux et ridicule est incarné par Colin Hanks -fils de qui vous savez- qu'on a pu voir notamment dans Jumanji : Next Level.)

   Le sommet est atteint lors des deux confrontations avec le cartel de trafiquants de drogues, la première dans un atelier clandestin, la seconde dans le parc d'attractions, transformé en camp retranché par Hutch et son nouvel allié. (On pense évidemment aux deux Equalizer, avec Denzel Washington.)

   Pendant un peu plus d'1h20, je me suis régalé (surtout pendant les scènes d'action). Mon enthousiasme est toutefois tempéré (douché, même) par la pitoyable prestation de Sharon Stone en baronne psychopathe de la drogue. Elle en fait des caisses et comme, en plus, les dialogues ne sont pas terribles, c'est limite pathétique.

   Cet aspect mis à part, j'ai passé un très bon moment, de surcroît dans une salle climatisée.

18:32 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, film, films

Evanouis

   La critique s'est emballée pour ce film d'épouvante un peu atypique, puisqu'il est construit sur la base de six visions de l'histoire (ou six historiettes), qui se complètent. L'introduction et la conclusion sont construites avec une voix-off, celle d'une petite fille, peut-être parce qu'il s'agit d'une sorte de conte (horrifique)... ou peut-être parce qu'elle fait partie de l'intrigue. C'est elle qui relate la disparition de tous les élèves (sauf un) de la même classe, la même nuit, au même moment, dans une petite ville bourgeoise des États-Unis.

   La première vision est celle de Justine, la professeure des écoles en charge de la classe, soupçonnée par les parents d'être au moins en partie responsable des disparitions. Il faut être très attentif à cette partie, puisque toutes les autres vont la compléter, d'une manière ou d'une autre. C'est pourtant la moins intéressante, celle qui (avec la dernière) comporte le plus de maladresses et de clichés. Ainsi, bien que menacée, Justine ne verrouille pas sa voiture en rentrant chez elle et, lorsque, plus tard, elle sort pour voir ce qu'il se passe à l'extérieur, elle laisse la porte grande ouverte tout en s'éloignant. (Au passage, c'est une bien jolie maison pour une enseignante du primaire...) Enfin, chacun appréciera à sa manière le fait qu'en sortant de la réunion publique, la prof se rue sur une épicerie de nuit pour s'acheter... deux bouteilles de vodka.

   La deuxième vision est celle d'Archer, un entrepreneur du BTP, père de l'un des enfants disparus. Au départ très hostile à Justine, il comprend petit à petit que plusieurs choses ne "collent pas". Il accède à des vidéos tournées la nuit des disparitions et voit la prof se faire agresser à une station-service, en plein jour, par une personne a priori insoupçonnable. C'est à partir de ce moment-là que le malaise grandit, le surnaturel (ou l'inexplicable) surgissant dans un quotidien en apparence anodin. Zach Cregger gère plutôt bien cette montée en tension et le puzzle que représente son film.

   Les historiettes suivantes sont celles de Paul (le policier qui en pince pour Justice), James (un drogué qui, involontairement, fait une sacrée découverte), Marcus (le directeur d'école) et Alex (le seul enfant non disparu de la classe, qui habite une maison légèrement différente de celle des parents de ses camarades).

   Avec le recul, on comprend que la solution de l'énigme nous avait été donnée (indirectement) dès la première "vision". Il faut toutefois attendre la cinquième historiette pour comprendre le pourquoi du comment... et c'est décevant. Je pensais (j'espérais) que le réalisateur utilisait le film de genre pour élaborer une analyse de la société états-unienne, alors qu'en réalité, il part d'un substrat sociétal pour revitaliser le film de genre (épouvante/paranormal).

   Quant à la dernière partie, elle apparaîtra soit grotesque, soit immonde, soit jouissive, selon les sensibilités. (C'est celle qu'attendaient avec impatience les djeunses présents dans la salle, qui ont néanmoins été attentifs durant toute la projection, signe que le cinéaste a réussi son coup.)

   Comme c'est plutôt bien foutu, la vision de ce film peut constituer une stratégie valable pour échapper à la canicule, pendant un peu plus de deux heures, dans une salle obscure climatisée.

13:32 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films