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samedi, 08 novembre 2008

Mensonges d'Etat

   Attention, le titre est trompeur ! Ce film n'est absolument pas une dénonciation des magouilles diplomatico-militaires concoctées entre le Pentagone et la Maison Blanche. Si le pouvoir politique fait une courte apparition (sous les traits d'un président vieillissant pas très fut-fut et d'une conseillère "afro-américaine" très pincée... toute ressemblance... et patati.. et patata...), il est quasi exclusivement question des services secrets.

   L'intrigue tourne autour de quatre personnages : un "cheikh" islamiste, qui sert de faire-valoir, deux agents états-uniens et le chef des services de renseignement jordaniens. Pour alléger la sauce, on a introduit une romance entre le héros et une Jordanienne d'origine iranienne (qui, de surcroît, fait du bénévolat dans les camps de réfugiés palestiniens). Elle cumule, la petite !

   Di Caprio fait preuve d'un bel abattage, mais j'ai du mal à trouver crédible sa situation d'infiltré. Quoi, ce blondinet à l'activité mal définie pourrait évoluer en totale aisance dans les quartiers populaires de plusieurs villes arabes sans susciter ne serait-ce que l'étonnement ? Admettons... La meilleure performance est à mettre au crédit de Russel Crowe. Et pourtant, il n'a pas la tâche facile. Son personnage est une caricature de haut-fonctionnaire de l'espionnage. Il lui donne de la faconde, de la bonhommie, de l'ironie. On rit de temps en temps dans cette histoire après tout très triste.

   Cela commence par un attentat au Royaume-Uni, vraiment spectaculaire... tout comme la poursuite dans le désert qui intervient dans le premier tiers du film. (C'est fou comme le Maroc peut ressembler à l'Irak, la Syrie ou la Jordanie !) Les morts sont filmées de manière hyper-réaliste, tout comme les scènes de torture. (J'ai retrouvé un peu du souffle présent dans une production du même genre : Le Royaume.)  Le film n'est pas sans colporter quelques clichés : sur la domination technologique des services américains, sur la mouvance terroriste. Il fait preuve toutefois d'un certain esprit d'ouverture : le quatrième personnage principal, le "patron" du renseignement jordanien, moitié esthète, moitié fripouille, joue un rôle assez important (et même décisif, mais je n'en dirai pas plus) et la torture pratiquée par les Américains est mise en parallèle, par l'image, avec la torture pratiquée par les islamistes.

23:33 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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