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mercredi, 04 février 2009

Che 1 l'Argentin

   Pour voir ce film, j'ai attendu qu'il soit programmé en vo sous-titrée à proximité de chez moi. Cela a pris du temps... C'est l'occasion de revenir sur les choix des directeurs de cinémas. De nombreuses copies (en version originale comme en version française) ont été mises en circulation (je pense qu'on comptait sur le prix obtenu par Benicio del Toro à Cannes pour lancer le film). L'aura du Che aidant, les exploitants ont espéré attirer le public ados - jeunes adultes en plus des cinéphiles. Le problème est que ce film est long (2 heures, que l'on sent bien), de surcroît incomplet (puisque l'oeuvre est divisée en deux parties) et qu'il n'est pas une véritable biographie, plutôt un ensemble de coups de projecteurs, ce qui a pu dérouter. Le résultat est, qu'une fois la première semaine passée, le bouche à oreille n'étant pas très bon, la carrière du film s'en est ressenti. Le deuxième volet a d'ailleurs mal démarré. Ben, mes gaillards, il aurait été plus intelligent de ne le sortir qu'en version originale sous-titrée... et de pratiquer quelques coupures... parce que, comme je l'ai entendu dire par un critique, à la radio, heureusement qu'il n'a vécu que 30 ans... parce que, sur cette base-là, un film consacré à Fidel Castro pourrait durer la journée entière !

   Ceci dit, j'ai apprécié ce film. Etant donné ce que j'en avais entendu dire, je m'attendais à pire (tiens, ça rime). Ce n'est pas ennuyeux, juste un peu long, d'une lenteur paresseuse par instants. On sent del Toro très appliqué, très investi dans son personnage. C'est dans les scènes en noir et blanc (se déroulant en dehors du cadre chronologique du film, qui se limite -en théorie- à la conquête cubaine) qu'il est le meilleur. Dans le reste du film, il réussit à faire passer le Guevara militant, le médecin, l'apôtre de l'éducation, le rigoriste (très sourcilleux du respect de la propriété privée, dès lors qu'elle ne concerne pas les latifundistes), mais il manque quelque chose : le charisme. On voit le respect, la crainte voire l'admiration qui entourent Guevara, mais ni la réalisation ni l'interprétation ne font comprendre ce qui a inspiré de tels sentiments.

   Je suis plus enthousiaste pour celui qui joue Fidel Castro. Il est criant de vérité (pour le peu que j'en sache) ! Autre point positif : les séquences urbaines, visiblement préparées avec soin : des voitures aux intérieurs des maisons, il semble que le souci du détail ait été poussé assez loin. On sent Soderbergh plus à l'aise que dans la forêt. Je pense aussi que la manière dont le film a été post-produit joue : le doublage du son se sent davantage dans les séquences "junglesques"... et certaines scènes de liesse m'ont paru assez maladroites.

   Malgré tout cela, c'est un film qui se regarde, qui s'apprécie pour peu qu'on s'intéresse à l'Amérique latine en général et à Cuba en particulier.

23:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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