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samedi, 07 février 2009

L'Etrange Histoire de Benjamin Button

   Ce soir, j'ai hésité en entrant dans le cinéma. Walkyrie et Slumdog millionaire me tentaient aussi. Mais, en faisant la queue, j'ai repéré un groupe de djeunses assez bruyants. Ils allaient voir le film avec Tom Cruise. Va donc pour Benjamin Button. Les scénaristes ont transposé l'histoire de Baltimore à La Nouvelle-Orléans. Cela nous vaut quelques séquences plutôt jazzy (avec, peut-être, des références à Ragtime et Malcolm X - la première partie)... et une ou deux allusions à la ségrégation (notamment à travers la scène de bus). L'histoire se prolongeant jusqu'en 2005, l'ouragan Katrina se trouve en toile de fond. C'est fou comme un hôpital public états-unien peut ressembler à un hôpital public français désormais...

   Ce sont trois histoires mises bout à bout, en fait. La première est la "vieille jeunesse" de l'enfant abandonné, dans cette maison de retraite où les papys et les mamys sont traités avec dignité. Il y a beaucoup d'humour dans cette partie, sans que cela se fasse au détriment des personnages (j'ai bien aimé le gag récurrent de celui qui a été frappé sept fois par la foudre). Dans cet univers d'adultes âgés, la rencontre avec la petite fille rousse détonne.

   La deuxième partie raconte à la fois la "formation" de Benjamin (comme marin et comme amant en particulier... belles séquences avec Tilda Swinton) et le développement, en parallèle, de son amour pour Daisy (Cate Blanchett, excellente), les personnages se rencontrant fugacement à plusieurs reprises. Les scènes d'hôtel sont particulièrement réussies. Les rencontres nocturnes entre Benjamin et l'épouse du diplomate baignent dans un climat de sensuelle quiétude, où l'on retrouve un peu l'atmosphère de la maison de retraite. Cela va peut-être faire sourire certains, mais j'y ai perçu un peu de l'ambiance du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (et comme j'ai adoré ce film, vous pouvez deviner ce que je pense de celui dont je suis en train de parler). En extérieur, le réalisateur montre son savoir-faire dans la séquence de guerre (avec le sous-marin), impressionnante de maîtrise.

   La troisième partie est la plus émouvante. Il y est question, plus souvent que dans les autres, de la mort, de la séparation, consentie ou subie. C'est vraiment prenant, très fort, très beau. Je n'en dis pas plus, pour ceux qui n'ont pas encore vu le film.

   A ces qualités s'ajoute le plaisir des yeux : la photographie est superbe, un soin particulier ayant été apporté aux "vieilles" images. Les 2h45 passent avec une rapidité qui m'a étonné. Détail supplémentaire : le doublage est de qualité (j'ai vu le film en version française), même si je regrette la voix originale de Cate Blanchett (celui qui double Brad Pitt est toujours aussi bon).

00:13 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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