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vendredi, 13 février 2009

J'irai dormir à Hollywood

 C'est du moins ce que se promet de faire le concepteur-réalisateur-interviouveur de ce documentaire pas banal, Antoine de Maximy. De nombreuses personnes connaissent ce personnage pour l'avoir vu à l'oeuvre, en d'autres lieux, dans des séquences diffusées sur France 5, je crois. Il s'agit donc d'un road movie, un genre finalement assez classique. La particularité est que le réalisateur tente à chaque fois de manger et coucher chez l'habitant.

   Son périple commence à New York, où il finit par être hébergé par un couple de papys adeptes de la gymnastique, rencontrés dans la rue. A 92 ans, le pépé, ancien acrobate, dispose encore d'une souplesse qui ferait bien des envieux chez les adolescents ! A un moment, on est quand même inquiet de le voir tousser sans relâche. Faudrait pas qu'il casse sa pipe devant la caméra ! 

   Par la suite, notre héros, à vélo (il s'en fait prêter un avec une facilité déconcertante), tente de s'incruster chez les Amish, en Pennsylvanie. Plus loin, les scènes d'autostop sont l'occasion d'un montage un peu plus élaboré : deux caméras filment en permanence et elles sont fixées sur le personnage. Mais, parfois, on sent la mise en scène : des portions ont été tournées dans la seule perspective du montage final. Il ne s'agit donc pas du simple filmage en continu de situations toutes improvisées. Il passe aussi du temps dans les bus (une fois dans le train : il fait la rencontre d'un type condamné à 15 ans de taule... j'ai du mal à croire à toute son histoire, ceci dit) et se trouve même à la source d'une altercation "multiraciale". Comme on le lui dira franco en Louisiane, les tensions sont encore grandes dans ce domaine.

   Ensuite, direction le Sud-Est. C'est fou le nombre de gens sympathiques qu'il rencontre... et c'est fou le nombre de 4x4 (ou véhicules similaires) qu'on voit circuler sur les routes états-uniennes ! En se rapprochant de la Louisiane, il rencontre des Cajuns (une femme parle français) et finit par débarquer en plein ghetto nouvel-orléanais. On sent qu'il fait bien de ne pas s'éterniser...

   L'appel de l'Ouest se fait le plus fort et, nourri de mythologie américaine, notre reporter fait l'acquisition d'un véhicule original : un corbillard, qu'il repeint en rouge ! Emotion garantie lorsqu'il part à la recherche d'une voiture conforme à l'idée qu'il se fait de l' "Amérique éternelle" (avec garagiste-bricoleur haut en couleur).

   La séquence chez les Navajos est touchante, tant parce qu'elle dit de la précarité de leur situation que par l'humanité qui s'en dégage. (On remarquera qu'aux Etats-Unis, les pauvres ne s'entassent pas dans des HLM de banlieue, mais dans des maisons préfabriquées parfois sans eau ni électricité.)

   Après un passage par Las Vegas, la Californie se présente enfin à ses yeux émerveillés. On ne peut pas dire qu'il soit facile de s'incruster chez une vedette hollywoodienne... mais le rencontre d'un sans domicile de la plage se révèle tout aussi enrichissante.

01:18 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema

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