samedi, 22 mai 2010
"Le Ruthénois" numéro 12
L'hebdomadaire titre sur les médecins et l'un d'entre eux est l'objet de l'interview de la semaine. C'est un généraliste, donc un des "soutiers" du système... oui d'accord, un soutier qui gagne plus de 4 000 euros par mois ! Je suis un peu comme tous les Français : j'apprécie mon médecin personnel, compétent (et en secteur 1), mais j'ai globalement une mauvaise image de la profession, surtout des spécialistes (des "chasseurs de primes" disent les mauvaises langues). Et puis je n'aime pas ces histoires de médecins qui refusent les patients peu solvables (une minorité, certes).
Page 4, Bruno Aufrère (le directeur de la publication) se fait l'écho des protestations de ceux qui reçoivent leur journal avec retard, en dehors du département. Je peux vous prédire sans risque de me tromper qu'avec la privatisation qui s'annonce, le service postal ne va pas s'améliorer pour les habitants de départements ruraux comme l'Aveyron...
Page 5, il est question du site du Burgas, l'émotion étant passée. On s'aperçoit que sa fermeture a des conséquences sociales, déjà évoquées par La Dépêche du Midi. L'article du Ruthénois est un peu plus précis, et rappelle qu'il aurait été possible d'installer le quai de transfert des ordures ménagères à Sainte-Radegonde, la COVED (entreprise gestionnaire du site, filiale de la Saur, qui a beaucoup changé de mains en 10 ans) ayant répondu à l'appel d'offres remporté par Véolia. Moi, si j'avais accès aux documents officiels, j'irais bien jeter un oeil à cet appel d'offres...
Dans la suite du journal, on apprend que les relations sont plus apaisées avec le maire de Rodez. On ne nous dit pas s'il a repris un abonnement au Ruthénois, ni où en est la souscription des lecteurs, à laquelle j'ai contribué.
Sur la même page, on nous cause d'une jeune pousse UMP, qui s'est fait un peu tailler un costard sur le site Aligorchie.
Page 7, on peut lire une tribune de Christian Teyssèdre, plus exactement la réponse (aux accusations de Jean Milesi) qu'il a adressée à plusieurs organes de presse. C'est du Teyssèdre, cinglant, sans concession et argumenté. Je dois dire que j'ai bien aimé !
On a même droit à deux maires de Rodez pour le prix d'un, puisque l'ancien, Marc Censi, a envoyé (comme à Midi Libre) un billet furibard à propos de la construction d'une stabulation à proximité du camping de Combelles. Peut-être faudrait-il enquêter sur la procédure, mais, en tout cas, le point de vue que l'on a dépend de l'endroit où l'on se trouve :
Fort intéressant aussi est l'article consacré à Roger Lajoie-Mazenc et la guerre d'Algérie. J'y relève toutefois une inexactitude, à propos de François Mitterrand. S'il était bien ministre de l'Intérieur sous Pierre Mendès-France (de juin 1954 à février 1955), s'il a fermement condamné l'action du FLN et proclamé son attachement à l'Algérie française, il n'est pas responsable de l'envoi des appelés du contingent, qui a commencé sous Edgar Faure, en août 1955 (ce furent d'abord des rappelés). En 1956, redevenu ministre (de la Justice) sous Guy Mollet, il a eu une action ambiguë. Voici en tout cas ce qu'il déclarait en 1954 :
Page 14, il est de nouveau question des dessins réalisés par les élèves des écoles d'Olemps. "Eux, ils ont compris Soulages", titre Le Ruthénois. (Et vlan, prends ça dans la tronche, ignoble obscurantiste qui dénigre l'oeuvre de ce génie !) Pas facile de distinguer les gribouillis de Soulages de ceux des bambins ! Finalement, pourquoi dépenser autant d'argent dans la construction (et l'entretien...) d'un musée qui va exposer des oeuvres que des enfants de moins de 10 ans peuvent imiter avec vraisemblance ? Mais, bon, d'ici le 30 juin, je trouverai bien un moment pour aller voir cette exposition, puisque le maire de Rodez la recommande à ceux "qui n'ont pas compris l'importance du musée Soulages". Tout ce raffut me donne une idée de canular : et si, le jour de l'inauguration du musée, les toiles de Soulages étaient remplacées par celles des écoliers ? Il serait très intéressant de filmer les réactions des snobs qui, croyant s'extasier devant les oeuvres du génie, encenseraient le travail réalisé sous la houlette des professeurs des écoles !
On termine par une bonne idée : une série d'articles consacrés au (très coûteux) festival Skabazac (la commune de Sébazac-Concourès ayant réussi -il y a quelques années- à refiler le bébé à celle d'Onet-le-Château...), places à gagner à l'appui. C'est un bon moyen de se rapprocher de jeunes lecteurs (une denrée rare pour les organes de presse) et d'informer les plus âgés, parfois inquiets de la tournure que peut prendre cette série de concerts. Pour bien en mesurer l'intérêt économique (pas le seul à prendre en compte), il faudrait en évaluer les retombées commerciales et l'impact au niveau de l'image de l'agglomération. La rumeur dit que les grandes surfaces ne sont pas mécontentes de voir leurs rayons de boissons alcoolisées se dégarnir et que la consommation de "chichon" connaît un pic pendant ces deux jours festifs...
00:09 Publié dans On se Soulages !, Politique aveyronnaise, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, presse
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