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mercredi, 07 juillet 2010

Dirty Diaries

   Du cul ! Du cul ! Du cul ! Mais attention, hein, c'est du cul noble, pas misogyne et c'est du vrai cinéma, pas de la vidéo bâclée pour samedis soirs esseulés, plutôt de l'art et essai revendicatif, parfois bien léché (au propre comme au figuré...). Je préviens les âmes sensibles : les gros plans anatomiques sont légion et, comme dirait un de mes anciens camarades de fac, "on voit vach'ment bien les steaks des dames !"

   Cela commence par une série de masturbations féminines, autofilmées. Première claque. On continue avec "Skin", le meilleur film de l'ensemble selon moi, assez stylisé, très beau, dont un extrait a été mis en ligne pour suce-hiter la curiosité des internautes.

   On continue avec une production qui associe les fruits au sexe... et à l'anus.  Faut aimer. Je pense qu'il y a une réelle volonté de choquer dans ce court-métrage, non pas par des actes, mais par des associations d'idées. Confirmation après visionnage : un trou du cul, c'est moche (et pas que dans le gouvernement Fillon).

   Ensuite vient une séquence de sexe hétéro classique, genre le retour de soirée qui se termine par une bonne baise. C'est sympa mais, comme "Skin" est passé avant, on voit la faiblesse formelle de cette séquence par rapport à la première.

   "Dildoman" est l'histoire d'un club échangiste, où le seul moyen pour un homme de pénétrer une femme est de se transformer en godemiché humain... C'est présenté sous la forme d'une animation en noir et blanc, les traits étant blancs, un peu comme dans le célèbre programme "la linea", diffusé jadis à la télévision française (un échantillon ici), quand elle se piquait d'inventivité. (Je vous parle d'un temps, que les moins de vingt ans...) Grosse différence toutefois : "la linea" n'avait presque rien de sexuel... mais était beaucoup plus corrosif que ce petit film.

   "Bodycontact" est une utilisation de la pornographie (et d'internet) pour dénoncer la beaufitude... Amusant, mais est-il besoin de "s'investir" autant pour arriver au résultat souhaité ?

   "Red like berry" m'a paru trop intello. A partir de ce moment-là, j'ai trouvé les films plus monotones. Ils sont très souvent une illustration et une défense de l'homosexualité féminine (y a des mecs hétéros pour qui regarder deux lesbiennes en action est "tripant"...). Je sais que cela est inhérent au projet, mais l'accumulation lasse, même si la séquence de baston entre gouines est originale. Ceux qui détestent la police goûteront tout particulièrement "Authority", très sado-maso.

   Fort heureusement pour moi, cette deuxième moitié a été illuminée par "Flasher Girl on Tour", l'histoire d'une exhibitionniste frappadingue qui vient kiffer sa race à Paris. C'est parfois hilarant... mais cette fille est vraiment complètement barrée !

   On termine avec "For the liberation of men", une apologie de la travelo attitude que j'ai peu goûtée. On remarque d'ailleurs qu'il a été peu question d'homosexualité masculine dans cette série, alors que, si elle avait été tournée par un Français, un Britannique ou un Américain, je pense qu'on aurait eu droit à notre lot de sodomies. (Les amateurs doivent se tourner du côté de Shortbus.)

   J'oubliais la musique. Les additionnelles ne m'ont pas paru terribles, mais les principaux morceaux d'accompagnement, signés Fever Ray, sont très sympas.

13:29 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : film, cinema, cinéma

Commentaires

Pour l'avoir vu hier soir (la dernière séance ouf ! ) Lire ta chronique me rassure assez. En effet mes amis et amies qui m'accompagnaient ont trouvé ça génial, et je dois dire qu'à côté d'eux je suis resté très mitigé. Car comme tu le remarques justement, Skin déborde de sensualité et, mis à part le trip avec les fruits, les premiers courts métrages sont réellements excitants faut bien l'avouer. Malheureusement la suite devient répetitive et lassante et honnêtement je me suis même fais un peu chier à certains moments. Il y a quelques passages drôles qui arrivent à soutenir l'adhésion comme, l'exhibitionniste dans la fontaine, dans le metro... Cependant ma déception vient du manque de recherche artistique pour la plupart de ces courts, où au final le sexe reste vulgaire et voyeuriste et l'expérimentation ne rattrape pas les lacunes en matière de cinéma proprement dit.

Écrit par : Datrublockhead | mardi, 13 juillet 2010

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