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jeudi, 26 juin 2025

L'argent ne fait pas tout, au rugby

   Samedi se jouera la finale du Top14, le championnat de France de rugby. Seront opposées les deux équipes considérées comme les meilleures de cette année : le Stade Toulousain (qui a fini premier de la saison régulière) et l'Union Bordeaux-Bègles (qui a terminé deuxième... mais a remporté la Coupe des champions, après avoir éliminé Toulouse en demi-finale).

   Sur le plan économique, la présence du Stade en finale semble des plus logiques, puisque ce club a le plus gros budget du Top14, avec environ 50 millions d'euros. (C'était 39 millions en 2021-2022.) L'UBB arrive loin derrière, en septième position, avec quelque 34 millions d'euros. Voyons ce qu'il en est des autres clubs français s'étant distingués cette année. (Ce sont ceux qui se sont qualifiés pour les phases finales.)

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   Sur le schéma ci-dessus, chaque numéro correspond au classement du club en terme de budget. Ainsi, lors des barrages (sortes de "demi quarts de finale"), Bayonne (4e de la saison régulière), a éliminé Clermont (5e), dont le budget était pourtant plus élevé d'environ 20 % (35,5 millions contre 29,6). En demi-finale, la logique, tant économique que sportive, s'est imposée, même si les Bayonnais n'ont pas démérité.

   Dans l'autre partie de tableau, l'invité surprise des barrages était Castres, l'antépénultième budget du Top 14 (malgré le soutien des laboratoires Pierre Fabre). Le club tarnais, 6e de la saison régulière, avait arraché le dernier billet qualificatif, coiffant au poteau le Stade Rochelais, 5e budget du Top14. Les Castrais ont été battus par le Racing Club de Toulon, 4e budget du Top14 et troisième de la saison régulière.

   En demi-finale, les quatre-cinq millions de budget supplémentaires du club varois n'ont pas suffi, face à Bordeaux-Bègles. De gros afflux financiers n'ont pas suffi non plus au Stade Français (2e budget du Top14) et à Lyon (3e budget), qui ont terminé respectivement 12e et 11e de la saison régulière, le LOU ayant toutefois disputé la finale du Challenge européen (la "petite" coupe d'Europe), perdue contre les Anglais de Bath.

   La finale de samedi permettra de conclure sur cet aspect : soit l'expérience et la richesse du banc permettront au Stade Toulousain de l'emporter (auquel cas on pourra disserter sur le poids de l'argent dans le rugby professionnel : il y a 16 millions de plus, côté budget, chez les Toulousains), soit l'UBB confirmera son accession au plus haut niveau et le fil rouge de ma chronique en sortira renforcé.

   Ces choses dites, sur le fond, les sommes qui circulent dans le rugby professionnel ne sont pas du même niveau que celles que l'on trouve dans le football. Ainsi, si l'on compare les budgets des clubs du Top14 à ceux des clubs de Ligue 1, on s'aperçoit que le club de rugby le plus riche (le Stade Toulousain) a la masse financière de Brest ou Saint-Étienne (14e et 13e budgets). Quant à Bordeaux-Bègles, ses 34 millions le placent entre Montpellier et Auxerre (15e et 16e budgets), loin, très loin du premier budget de Ligue 1, celui du PSG : 860 millions d'euros... à comparer aux 472 millions que représentent, cumulés, les budgets des 14 clubs de l'élite du rugby hexagonal.

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