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jeudi, 05 juillet 2012

Miss Bala

   Ce petit film mexicain ne fait pas trop parler de lui, et pourtant... Il nous offre une plongée dans la violence endémique qui ronge le pays, lui associant un portrait social qui tente de s'éloigner des clichés. C'est un peu une version mexicaine du Traffic de Soderbergh.

   Cette "miss Beauté" de Basse-Californie est d'origine modeste. Pas vilaine (et un peu rêveuse), elle pense qu'un concours de mannequin va la sortir de l'ornière. Mais sa vie bascule la veille du début de l'entraînement, parce qu'elle a suivi sa meilleure amie dans une soirée qui s'est très mal terminée. La violence intervient donc assez tôt dans le film, mais elle est filmée de manière indirecte, à travers les conséquences qu'elle a sur le personnage principal.

   La suite met plutôt en scène la montée de la tension psychologique. Laura Guerrero a survécu grâce à sa ténacité... mais le chef du cartel de la drogue s'est entiché d'elle. Qu'est-elle prête à faire pour survivre ? Qu'est devenue son amie ? A partir de là, cette innocente jeune femme se retrouve prise dans un engrenage, qui la fait passer de victime à complice des criminels. On la découvre finalement assez futée et entêtée.

   Les forces de l'ordre ne sont pas toujours à leur avantage. Du point de vue des "Mexicains d'en-bas", c'est une troupe coercitive comme une autre. Certains policiers travaillent même en douce pour les trafiquants de drogue... et les relations entre les hommes de pouvoir, les militaires et les riches délinquants ne sont pas très claires, c'est le moins que l'on puisse dire.

   Du côté de l'héroïne, on est assez surpris de la voir passer habilement entre les gouttes. Elle profite du fait que le chef du cartel n'est pas complètement abruti... et qu'il pense pouvoir l'utiliser à sa guise.

   La violence physique ressurgit dans la dernière demi-heure, qui se conclut de manière assez surprenante.

   C'est un film fort, porté par son interprète principale (Stephanie Sigman, inconnue au bataillon) et qui évite (en général) les effets faciles.

21:48 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, film, cinema

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