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mercredi, 21 novembre 2012

Looper

   Ce polar de science-fiction louche sur Terminator et surtout L'Armée des douze singes (et donc aussi La Jetée, de Chris Marker). Le scénario en est clairement inspiré (parfois un peu trop). Bruce Willis fait le lien au niveau de la distribution et certaines scènes contiennent comme des clins d'oeil.

   Dans un futur proche, aux Etats-Unis (évidemment !), de jeunes tueurs à gages liquident les types qu'on leur envoie d'un futur encore plus éloigné (dans lequel il n'est plus possible de se débarrasser discrètement des gêneurs). Ils se paient en récupérant les lingots d'argent fixés au dos des victimes. Ils savent que leur contrat est terminé quand ils découvrent un max de lingots en or au dos de la dernière victime, leur alter ego du futur. Voilà qui boucle la boucle (loop). Ils peuvent profiter de la vie pendant 30 ans, sachant qu'on viendra un jour les chercher pour éliminer toute trace des exécutions.

   Comme Joe, le héros (du futur lointain), est incarné par Bruce Willis, on se dit qu'il ne risque pas de se faire zigouiller dans le premier quart d'heure... et l'on a raison ! Mais cela perturbe toute l'organisation, celle de 2044 et celle de 2074. L'espace-temps se tord, les souvenirs se modifient. On peut s'amuser à réfléchir aux changements qu'implique chaque acte nouveau de l'un des personnages principaux.

   On peut aussi se laisser aller à apprécier un bon film d'action, où les tueurs à gages manient le tromblon et les hommes de main du chef de gang des révolvers dotés d'un canon imposant... La réalisation est nerveuse, très au point au niveau des poursuites et des combats. Certaines scènes sont même impressionnantes, comme celle qui voit un échappé du futur subir les conséquences immédiates des tortures infligées à son alter ego plus jeune de 30 ans. D'un point de vue technique, c'est du niveau d'un bon Photoshop... mais c'est puissant cinématographiquement parlant !

   Les femmes jouent un rôle secondaire dans l'histoire... jusqu'à ce que le jeune Joe rencontre cette mère de famille, seule avec son fils (mais s'agit-il de son fils ?) au fin fond de la campagne. Emily Blunt (entrevue dans La Guerre selon Charlie Wilson) est épatante dans ce rôle ambigu de fausse femme forte et mère-courage, qui semble connaître beaucoup de choses pour une paysanne du Kansas... (Elle a un petit quelque chose d'Uma Thurman.) Notons aussi la performance du gamin, Pierce Gagnon, un acteur (en herbe) à suivre.

   Le rythme s'accélère à nouveau dans la dernière partie du film... et cela se termine par une boucle dans la boucle, une astuce scénaristique qui a perturbé beaucoup de monde. Si les élucubrations de fans plus ou moins inspirés vous intéressent, vous pouvez vous rendre sur un site spécialisé. (Cela part vraiment dans tous les sens !) De manière plus rationnelle, le réalisateur Rian Johnson a donné quelques clés pour mieux comprendre le film... A ne lire qu'après l'avoir vu !

   P.S.

  En France, certains critiques ont glosé au sujet d'un détail : dans la version originale, le héros apprend le français, alors que les "vieux" lui recommandent de se mettre au mandarin et de se rendre à Shanghaï, plutôt que dans la "vieille Europe". Dans la version doublée en français, le jeune Joe apprend... l'italien et envisage de se rendre à Florence (ville dont le nom a l'immense avantage de faire bouger les lèvres d'une manière assez proche de celles qui prononcent "France")...

18:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, cinéma, film

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