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samedi, 26 janvier 2008

La guerre selon Charlie Wilson

   Attention, grosse distribution pour ce film historico-politique. Vu les moyens déployés, il n'aurait sans doute pas pu se faire sans la présence de Tom Hanks (coproducteur), Julia Roberts et Philip Seymour Hoffman au générique. Il faut le placer dans la même catégorie que Syriana (avec Clooney dans le rôle de l'acteur connu friqué engagé).

   Le nœud de l'intrigue est la genèse de l'intervention (plus ou moins discrète) des États-Unis aux côtés des moudjahidin afghans combattant les méchants envahisseurs soviétiques. C'est une vision assez unilatérale de la chose : la complexité du contexte afghano-pakistanais n'est absolument pas rendue. Par contre, le film nous fait pénétrer dans les arcanes de la vie politique états-unienne, du Congrès de Washington aux lobbyistes du Texas. C'est drôle, fortement teinté d'antiparlementarisme. Julia Roberts (qui pourrait intenter un procès aux spécialistes de chirurgie faciale qui l'ont "travaillée") est géniale en pétasse friquée fondamentaliste. En face, on trouve un duo de grands acteurs : Philip Seymour Hoffman, méconnaissable sauf par le talent, et Tom Hanks, qui est actuellement sans doute un des rares à pouvoir tenir la route dans une scène de face à face avec le précédent. Au niveau des seconds rôles, le directeur du casting a dû vivre des moments particulièrement éprouvants quand il s'est agi de recruter la ribambelle d'assistantes voluptueuses qui entourent le député. On retrouve avec plaisir la petite Amy Adams, qui confirme le talent entraperçu dans Il était une fois.

   Il y a un côté "Pieds Nickelés" dans la description de l'action de ce petit groupe de francs-tireurs américains (des marginaux doués présentés systématiquement sous un jour favorable) qui a changé l'Histoire. On retrouve ainsi une thématique très souvent mise en scène outre-Atlantique : le bon sens de ceux qui sont proches du peuple, opposé à l'aveuglement d'une élite arrogante, fût elle du "bon côté" de la barre.

   Au niveau de la réalisation, il ne faut pas s'attendre à des prouesses. C'est corseté, pas dégueu, mais pas génial. J'ai parfois eu l'impression d'assister à une scénarisation de jeu vidéo (quand les Soviétiques dézinguent les civils afghans et quand, plus tard, des moudjahidin descendent les appareils des Rouges).

   Les gros sabots sont particulièrement visibles à la fin, quand le personnage incarné par P. Seymour Hoffman conjure celui interprété par T. Hanks (Charlie Wilson, qui a vraiment existé) de ne pas arrêter l'effort après le retrait soviétique : il fait allusion au fanatisme d'une grande partie de ceux que les États-Unis ont financés, armés et entraînés. En fond sonore, on entend des avions passer à basse altitude... Pas idiot, mais un peu rapide comme raccourci.

19:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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