Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 23 février 2013

Antiviral

   Le talent (ou son absence) ne se transmet pas. Il peut s'acquérir grâce à une certaine familiarité avec un monde professionnel. Dans la famille Cronenberg, voici donc le fils Brandon, qui a travaillé jadis avec son père et qui signe là son premier long métrage.

   On ne sera pas étonné d'y retrouver certaines des obsessions du paternel, notamment le mélange du corps et de la machine (dans une scène d'hallucination qui voit le héros malade fusionner avec l'équipement qui lui permet de mener son petit trafic... et surtout à la toute fin, que je me garderai bien de raconter). Mais elles me semblent présentes à titre d'hommage, le fils ayant déjà un style bien affirmé.

   Le tour de force de ce film est de réussir à créer une ambiance de science-fiction avec très peu de moyens "modernes". Vous ne verrez pas ici une débauche d'effets spéciaux et d'incrustations numériques. C'est grâce aux décors, à l'éclairage, à la musique (totalement en phase avec l'ambiance de l'histoire ; elle est signée E.C. Woodley), au cadrage et au jeu des acteurs (Caleb Landry Jones : un nom à retenir) que cet univers est rendu vraisemblable. C'est emballant... et cela m'a un peu rappelé THX 1138, de George Lucas, où la couleur dominante est aussi le blanc.

   Cette pureté et cette propreté apparentes masquent la cupidité, les magouilles... et finalement le sang. L'intrigue mêle un polar, une étude de moeurs (très pessimiste sur l'évolution de notre société du spectacle et de l'argent roi), une ébauche d'histoire d'amour et l'expérimentation médicale.

   J'ai été "pris" dès le début. Le réalisateur a eu soin de ne pas démarrer trop rapidement pour que tout le monde rentre dans l'intrigue. Elle est plus complexe qu'il n'y paraît. Par contre, dans la seconde moitié du film, quelques coupes auraient pu être pratiquées, non pas que certaines scènes soient inutiles, mais il aurait été judicieux d'en écourter plusieurs, où la caméra s'attarde inutilement.

23:56 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

Les commentaires sont fermés.