dimanche, 15 décembre 2013
La Reine des neiges
Disney marie tradition et modernité dans ce conte de fées musical parfois surprenant. Il se place dans la continuité de Il était une fois. Côté tradition, il a le dualisme bien/mal, ici illustré par l'opposition feu/glace : les deux soeurs (Anna et Elsa) sont de tempéraments très différents. Autant l'aînée est posée, responsable, autant la cadette est un feu-follet indomptable.
Dans la première partie du film, cela nous vaut de jolies scènes humoristiques, avec les héroïnes plus jeunes, la rouquine en gamine survoltée. (Petit clin d'oeil au passage : dans la galerie de portraits où elle gambade, elle salue celui de Jeanne d'Arc.)
La tradition Disney se vérifie au niveau du scénario, qui assigne comme but ultime à l'existence d'une princesse la rencontre du prince charmant. Fort heureusement (d'autres productions - comme les Shrek de DreamWorks - étant passées par là), le schéma va être un peu moins limpide qu'à l'accoutumée. Se greffe là-dessus la mode des comédies musicales. Ces chansons ont tendance à me gonfler mais, au moins, dans la plupart des cas, elles sont courtes.
L'histoire accorde une large place aux personnages animaliers, au sens large. J'ai bien aimé le cheval du prince, que l'on voit hélas assez peu. Il joue un rôle crucial dans la rencontre de son maître et d'Elsa d'Anna la rouquine, dans une séquence vraiment très drôle.
Plus fréquent à l'écran est le renne Sven, qui ne parle pas (tout comme le cheval), mais qui est diablement expressif :
Il est le compagnon fidèle, le seul véritable ami, le conseiller et, quand il le faut, le destrier de cet anti-prince charmant qu'est le vendeur de glaçons Kristoff. L'une des trouvailles des scénaristes et d'avoir imaginé des scènes de dialogue entre l'animal et son maître, celui-ci faisant les deux voix, l'animal acquiesçant quand sa "partition" est correcte.
Mais le clou du casting est incontestablement Olaf, un bonhomme de neige quasi indestructible... et sacrément causant :
Chacune de ses apparitions est source de drôlerie. Il est une sorte de mélange de Sid et de Scrat (de L'Age de glace), en plus sympathique.
L'intrigue est bien construite, intelligente sur le fond. Plusieurs comportements sont dénoncés, comme l'ambition dévorante, la malhonnêteté, la crédulité du peuple... et de la jeune Elsa, qui va apprendre à ne pas se fier aux apparences.
Quant à nous les adultes, nous pouvons jouir de la qualité de l'animation, en particulier quand Anna Elsa exerce ses pouvoirs. Les formes glaciaires auxquelles elle donne naissance sont magnifiques. On appréciera aussi la "belle âme" des deux héroïnes (qui ne sont pas sans ressembler à la princesse Raiponce et à Merida la rebelle). Cela qui nous change des héros masculins, qui sont trop souvent des enfants capricieux.
PS I
Le film est précédé d'un court-métrage surréaliste, hommage aux débuts du dessin animé, avec Mickey, Minnie et Pat Hibulaire.
PS II
Ne partez pas trop vite à la fin. Le générique comporte une mention inattendue (en anglais), précisant que la Walt Disney Company ne partage pas les propos tenus par Kristoff. Lors de leur première rencontre, celui-ci affirme à Elsa Anna que tous les hommes mangent leurs crottes de nez. (C'est un passage qui a fait sursauter certains parents dans la salle... mais les gosses ont kiffé !)
PS III
Ne partez pas encore. Une fois le générique déroulé, une scène bonus nous est offerte, avec un personnage (dont je n'ai pas parlé dans mon billet) qui joue par instants un rôle important dans l'histoire...
14:37 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film
Commentaires
C'est Elsa la reine... Anna c'est la petite soeur... Celle désigné sous "la rouquine" dans l'explication précédente. Elsa est blonde et c'est elle qui a des pouvoirs!
De: "Quant à nous adultes [...]important dans l'histoire"
Bref à corriger =D ça pardonne pas!
Écrit par : Florent Lenoir | mercredi, 25 décembre 2013
Bien vu ! Je ne corrige que partiellement... ça m'apprendra à me relire correctement ! (J'avais commencé à rédiger la note en parlant d'abord de la cadette mais, comme j'ai ensuite présenté les photographies dans l'ordre de naissance, j'ai inversé les prénoms. Damned !)
Écrit par : Henri Golant | mercredi, 25 décembre 2013
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