mercredi, 20 août 2014
Des chevaux et des hommes
Cette comédie nordique a pour cadre la campagne islandaise, certes très jolie, mais parfois hostile. Les humains y sont peu nombreux et isolés les uns des autres. Pensez que le plus proche voisin habite en général à plusieurs kilomètres. Mais, par temps dégagé, avec de bonnes jumelles, on peut savoir (presque) tout ce qui se passe dans la contrée...
On ne peut donc pas ne pas remarquer Kolbeinn (Ingvar Eggert Sigurdsson, déjà vu dans Jar city), célibataire endurci, bien de sa personne... et très fier de sa jument, qu'il prend plaisir à monter chaque jour :
Je signale aux observateurs attentifs qu'il ne s'agit pas d'un poney. Tous les chevaux visibles dans ce film sont de plus petite taille que ceux que l'on a l'habitude de voir en France. C'est une race locale, capable de prendre une grande variété d'allures. Le héros est d'ailleurs ravi de montrer aux autres habitants avec quelle grâce sa monture se déplace. Il n'avait pas prévu qu'elle exciterait les ardeurs d'un mâle particulièrement bien pourvu par la nature. C'est le début d'une seconde intrigue, qui va courir tout le long du film : la propriétaire de l'étalon va tenter de se rabibocher avec Kolbeinn.
D'ici là, on aura découvert d'autres spécimens locaux... à commencer par un drôle de cavalier, qui se lance en pleine mer avec son cheval... dans un but que je me garderai bien de révéler :
C'est le moment de signaler que les paysages sont magnifiques. Les animaux sont aussi très bien filmés. Le réalisateur réussit même à transmettre l'idée que, parfois, ce sont les chevaux qui observent les humains. Certains sont particulièrement obstinés, comme ces deux pépés que la clôture d'un chemin public oppose... et qui ne sont pas prêts au compromis. Cette séquence fait un peu "règlement de comptes à Iceland Corral" !
La quatrième histoire nous permet de découvrir plus en détail un personnage féminin aperçu dans la première séquence. Cette jeune cavalière se révèle elle aussi très obstinée. Certains chevaux sont l'objet de son attention. Elle va déployer des trésors de débrouillardise pour arriver à ses fins. Au passage, elle récupère l'un des deux papys vus précédemment :
On s'attarde ensuite sur Juan, un touriste sud-américain visible dans chaque historiette. Cette fois-ci, poussé par le désir de se rapprocher de la charmante jeune femme, il se lance dans une excursion montée. Mais, comme il n'est pas un cavalier émérite, il va lui arriver des bricoles. Lui aussi va devoir faire preuve de débrouillardise. Cet épisode est celui qui montre le plus clairement que, bien qu'appréciant les chevaux, ces hommes les utilisent comme des objets.
Voilà pourquoi la propriétaire de l'étalon du début, une mère célibataire qui cherche un compagnon, décide de recourir aux grands moyens. Une balade collective réunit presque tous les personnages aperçus plus tôt. On y retrouve deux veuves, qui convoitent le même homme que l'héroïne. Si vous voulez connaître le résultat des courses, il faut aller voir le film !
13:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film
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