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vendredi, 05 septembre 2014

The Salvation

   Le Salut vient-il des armes ? Un shérif est-il le mieux placé pour protéger les corps de ses concitoyens ? Jusqu'où doit-on mener une vengeance ? Ce western américano-danois de Kristian Levring tente de répondre à ces questions, en prenant pour cadre la seconde moitié du XIXe siècle, aux États-Unis, période d'arrivée massive de migrants européens (notamment danois)... mais aussi période d'essor d'un capitalisme sans foi ni loi.

   Au niveau du style, c'est bien léché. C'est vraiment joli à regarder. La forme est assez classique, même si, ici ou là, le réalisateur fait quelques allusions aux westerns-spaghetti. Toutefois, loin de tomber dans le parodique, il ancre son histoire dans le drame.

   Il s'agit d'une vendetta... et pas uniquement parce que, dans la troupe des "méchants", on rencontre celui qui est surnommé "le Corse" (Eric Cantona, ma foi très convaincant). L'une des victimes est le héros, interprété avec talent par Mads Mikkelsen, qui n'a pas besoin de porter une arme pour faire viril. (Il veut juste s'en servir pour éclater la tronche inculquer un peu de savoir-vivre à ses ennemis.)

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   Au début de l'histoire, il accueille son épouse et son jeune fils, en provenance d'Europe. Avec son frère, il pense avoir réussi à "faire son trou" dans ce coin paumé de l'Ouest américain. Je ne vous dirai pas dans quel état se trouve le noyau familial à la fin du film...

   Nombre de personnages secondaires (ceux du village comme les truands à la gâchette facile) sont savoureux, particulièrement bien campés. Il y a bien sûr le chef de la bande, mais aussi le maire, qui fabrique (et vend) des cercueils "dans le civil". Dans ce dernier rôle, Jonathan Pryce (que l'on a notamment vu en médecin dans Oh my God !) est excellent.

   Mais, plus que ces mâles dominants, c'est l'envoûtante Eva Green qui impressionne, dans un rôle muet mais ô combien expressif.

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   Au départ, on est plutôt sur la thématique "à violent, violent et demi". Puis semble l'emporter le "à malin, malin et demi", au fur et à mesure que l'ampleur des turpitudes se dévoile, sur fond de spéculation foncière.

19:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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