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dimanche, 12 février 2012

Oh my God !

   En anglais, le titre est Hysteria, ce qui est un résumé assez conforme de l'histoire, alors que le titre français est plus coquin. Il s'agit à la fois d'une réplique, prononcée par le héros quand il découvre les effets salvateurs d'une machine vibrante (inventée par un ami très original... Rupert Everett excellent) sur ses crampes à la main... et d'un jeu de mots, évoquant le godemiché. Pourtant, celui-ci n'apparaît que dans la seconde partie du film.

   Le début narre la réussite médicale d'un vieux docteur et de son nouvel employé (un médecin idéaliste et moderne, qui a du mal à convaincre le milieu médical d'abandonner de vieilles habitudes néfastes), devenus spécialistes du "massage vulvaire". Cette pratique est sensée guérir les femmes "hystériques". Elle contribue surtout à donner du plaisir à nombre de bourgeoises mal baisées. (Les dames en question sont incarnées par des actrices très impliquées dans leur rôle !) Dit ainsi, cela pourrait sous-entendre que ce film est vulgaire (ce que semblent avoir cru des critiques qui n'ont visiblement pas vu le film). En fait, c'est nimbé d'un humour British, où fourmillent les allusions à la sexualité... sans que les gros mots ne soient employés. Nous sommes dans les années 1880, que(ue) diable !

   Dans le même temps se noue une intrigue sentimentale. Le film a l'habileté de dynamiter la bluette prévisible et de nous suggérer une autre voie. On comprend donc assez vite que deux des personnages vont finir dans les bras l'un de l'autre, en dépit de tout ce qui les sépare. Je signale la composition de la délicieuse Maggie Gyllenhaal, que François Hollande devrait recruter d'urgence : elle est capable de faire aimer le socialisme à n'importe qui !

   C'est le troisième aspect du film : le portrait social. Le Royaume-Uni de la fin du XIXe siècle voit la plus grande richesse (et la culture raffinée) côtoyer l'extrême pauvreté (et l'ignorance). Ce n'est pas le cœur de l'histoire, mais c'est un arrière-plan qui n'est pas malvenu. S'ajoute à cela le féminisme : celui de Charlotte Dalrymple (une "suffragette" avant l'heure)... et celui de l'histoire, où des femmes tentent de prendre leur destin en mains, dans une société foncièrement misogyne.

   Bon, bref : j'ai ri de bon cœur, souvent, parfois même à gorge déployée... dans une salle à 80 % féminine !

23:40 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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