vendredi, 15 janvier 2016
Cafard
Cette animation belge n'est pas destinée aux enfants. Inspirée d'une histoire vraie, elle raconte le périple d'un champion (du monde) de lutte, pendant la Première guerre mondiale. Techniquement, les images sont construites à partir de captures de mouvements. Cela donne une esthétique étrange, proche de celle de certains jeux vidéo. Aux téléspectateurs de France Télévisions, cela rappellera un récent documentaire-fiction, Le Dernier Gaulois.
La réalisation n'en est pas moins soignée. De plus, les expressions des acteurs ont été très bien saisies. Cela donne parfois des plans superbes, comme l'un des premiers du film qui, hélas, aboutit à une scène atroce.
L'histoire est donc très dure, avec, dès le début, ce qui arrive à la fille du héros (qui a déjà perdu son épouse à la naissance de l'enfant). Le public français découvrira aussi l'occupation allemande de la Belgique, pendant la Première guerre mondiale. Petit à petit, une troupe hétéroclite va se former autour de Jean Mordant (doublé par Benoît Magimel).
Des soldats d'outre-Quiévrain vont se retrouver sur le front de l'Est, où les horreurs s'accumulent. Ils font parfois de drôles de rencontres, au premier rang desquelles une aristocrate russe (doublée par... Julie Gayet), qui va jouer un rôle grandissant dans l'intrigue.
Cela donne une formidable aventure, de l'Argentine à la Belgique, de la Russie d'Europe à l'extrême-Orient... et aux Etats-Unis. Les interprètes sont bons, les rebondissements nombreux, mais le fond est quand même souvent macabre.
20:08 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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