Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 04 août 2016

Comme des bêtes

   L'équipe de production à laquelle on doit Moi, moche et méchant et Les Minions a oeuvré sur ce film d'animation, une comédie new-yorkaise centrée sur nos animaux de compagnie, mais avec un  fort anthropomorphisme : si les héros ont bien, la plupart du temps, le comportement de bêtes, de temps à autre, aussi bien dans les mouvements que dans la pensée, on se rend compte qu'il s'agit de décalques d'humains.

   Dès le début, c'est le point de vue animal qui nous est donné. On sourit à l'attachement des chiens à leur maître... et à la duplicité de nombre de nos compagnons qui, dès que nous avons le dos tourné, sont capables de se livrer aux pires activités (excepté le sexe... curieusement absent de cette histoire, où l'on est supposé penser que les mammifères ont été stérilisés).

   J'ai bien aimé aussi le jeu sur les comportements stéréotypés ("Baballe !"... "Papillon !" ou encore "Saucisse !"), ceux des chiens bien entendu, mais aussi ceux du perfide rapace qui niche sur le toit de l'immeuble. Et que dire de la gourmandise de la chatte !... C'est bien mis en scène et les gamins adorent.

   L'intrigue met en contact les gentils animaux domestiques avec des "racailles", des congénères abandonnés ou fuyards, qui vivent dans les égouts de la mégapole. On y découvre une sorte de cour des miracles, avec un fonctionnement mafieux, sous la houlette d'un lapin psychopathe, l'une des grandes réussites de cette histoire :

cinéma,cinema,film,films

   L'autre trouvaille est celle du personnage de Gidget, un chien esquimau femelle, un peu effacée au début, mais qui va prendre sérieusement les choses en mains quand son chéri d'amour va disparaître. La petite poupée va se métamorphoser en femme d'action tigresse... pour notre plus grand plaisir.

cinéma,cinema,film,films

   La suite ? Des cascades, des courses-poursuites, des bagarres, sur un fond musical entraînant (composé -pour les morceaux originaux- par l'incontournable Alexandre Desplats). Les adultes peuvent s'amuser à repérer les clins d'oeil, notamment cinématographiques (à Hitchcock, à des films catastrophe... et, je pense, aux Marx Brothers).

   Cependant, de mon point de vue, les chats ne sont pas assez mis en valeur. Comme hélas dans de nombreuses productions pour enfants, ce sont les chiens qui occupent le devant de la scène, les félins héritant souvent de rôles négatifs.

   Cela reste une belle histoire d'amitié, rythmée par de nombreuses péripéties, et qui souffre d'une principale limite : être précédée par un court-métrage absolument génial, Minions en herbe. En quatre minutes, une bande de petits bonshommes jaunes va mettre un souk pas possible dans le jardin d'une maison de retraite. C'est hilarant au possible. Par contraste, cela met en évidence les petites carences du long-métrage qui suit.

21:24 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Les commentaires sont fermés.