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dimanche, 07 août 2016

Bad Moms

   Ces "mères indignes" sont trois femmes de la même génération, mais aux tempéraments très différents. L'une d'entre elles (Kiki) est une mère au foyer dévouée à ses enfants, assez coincée et soumise à un mari conservateur. Elle est (excellemment) interprétée par Kristen Bell :

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   Carla est sa presque opposée. Mère célibataire, elle ne connaît peut-être même pas l'identité du père de son fils unique, tant elle a (eu) tendance à céder facilement aux avances du moindre "porteur de bite"... Ah, oui, j'oubliais : elle est extrêmement grossière (dans son langage), voire vulgaire (dans son attitude). C'est un peu l'équivalent du beauf sympa (oxymore) des "films de potes" (buddy movies). (Je n'ai pas du tout aimé la scène qui la montre dans une salle de cinéma.) C'est le moment de souligner que les deux réalisateurs sont les scénaristes de Very Bad Trip...

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   Kathryn Hahn incarne avec fougue ce boute-en-train obscène dont on va évidemment découvrir une autre facette au cours de l'histoire. Au départ, on la voit peu investie dans l'éducation de son fils.

   La troisième est l'héroïne, Amy. Son personnage est un peu intermédiaire entre les deux précédentes. Amy tente de tout concilier : elle semble avoir réussi professionnellement, a épousé un type cool qui gagne plein de thunes et s'investit dans l'éducation de ses deux enfants, dont on sent qu'ils ne sont pas des imbéciles. Dans le rôle, Mila Kunis est convaincante. Ai-je dit qu'elle est de surcroît belle à tomber ?

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   Cette façade rutilante va se craqueler. Le conjoint d'Amy est en réalité un blaireau (un ancien djeunse qui a du mal à mûrir). Bon nombre de ses collègues de travail sont des crétins fainéants... et ses enfants attendent qu'elle soit à leur service, leur évitant le moindre effort. Si l'on ajoute à cela l'influence néfaste de Gwendolyne, la (richissime) présidente des parents d'élèves (Christina Applegate, très bien), on comprend qu'Amy pète les plombs et sonne le tocsin de la révolte.

   Tout se joue dans un bar où, après une bonne cuite, les trois donzelles décident d'aller mettre le souk dans leur supermarché de prédilection. Visuellement, la séquence prend la forme d'un clip, avec I love it en fond musical. C'est chouette !

   A partir de là, l'intrigue devient gentiment transgressive. Je laisse à chacun découvrir les libertés que chacune va prendre dans sa "nouvelle vie", la transformation la plus saisissante (bien qu'assez progressive) étant celle de Kiki. Le comique de situation est en général réussi... et parfois hilarant. J'ai notamment bien aimé la réunion électorale qui se transforme en "surprise party". On savourera aussi les avanies que subit l'héroïne, qui en prend vraiment plein la figure ! Par contre, les scènes de transition sont assez mal écrites ou mal jouées/doublées.

   Comme il s'agit d'un "feel good movie", on se dit que tout cela va bien se terminer, sans que le bon goût ne soit trop bafoué. On notera que les réalisateurs ont à la fois adapté au genre féminin le "film de potes" graveleux et transposé les codes du teen movie au monde des adultes. Quant aux mâles de l'histoire, ils apparaissent comme faibles ou stupides... à l'exception de l'unique père célibataire de cette high school, un type souriant à la gueule d'ange et au corps musculeux...

   C'est plutôt réussi, à condition que l'on fasse preuve d'un peu d'indulgence.

21:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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