Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 03 février 2018

L'Oscar du court-métrage d'animation

   Il sera décerné dans un mois. La liste des nommés est accessible en ligne, tout comme des extraits (voire la version intégrale, en cherchant un peu). Cette catégorie de récompenses peut sembler anodine, mais elle est susceptible de révéler un-e futur-e auteur-e de long-métrage... et elle met un coup de projecteur sur des oeuvres souvent très originales. En 2011 et en 2013, je m'étais déjà penché sur la sélection de l'Académie hollywoodienne. Voyons ce qu'il en est cette année.

   Le premier de la liste est Dear Basketball, déclaration d'amour autobiographique de l'ancien joueur Kobe Bryant, qui brilla au sein de l'équipe des Los Angeles Lakers. Le style est celui d'un crayonné, agrémenté de quelques touches de couleurs :

cinéma,cinema,film,films

   En numéro 2 se trouve Garden Party (mon préféré), une histoire cocasse de grenouilles ayant envahi une propriété à l'abandon. Sur le plan visuel, c'est d'une grande virtuosité :

cinéma,cinema,film,films

   Le tout premier film de Gabriel Grapperon (l'un des auteurs), Locked up, est accessible sur la Toile, tout comme le making-of de Garden Party, plutôt marrant.

   Le troisième concurrent (le favori, à mon avis) est Lou une production Pixar (qui a parfois été diffusée en salles avant Cars 3). C'est l'histoire d'un petit caïd de cour d'école qui, sous l'influence d'un être mystérieux, va évoluer :

cinéma,cinema,film,films

   Le quatrième de la liste a lui aussi déjà été diffusé depuis plusieurs mois, notamment sur Arte. Negative Space ressemble à certains films tournés image par image. Le style est assez créatif, mais l'ambiance un peu lugubre. (La chute est néanmoins très bonne.) Signalons qu'il a été réalisé en France, au Ciclic de Vendôme.

cinéma,cinema,film,films

   On termine avec Revolting Rhymes, une relecture roborative de certains contes de fées :

cinéma,cinema,film,films

   P.S.

   En bonus, voici Feast (Le Festin), produit par John Lasseter, lauréat 2014 dans la même catégorie.

19:34 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

3 Billboards

   Ces panneaux publicitaires sont désaffectés depuis que la route qu'ils longent est devenue secondaire, après la mise en service d'une voie rapide dans la région. C'est pourtant ce support que choisit l'héroïne Mildred Hayes (Frances McDormand, oscarisable) pour exprimer sa colère : sept mois après le viol et le meurtre de sa fille, l'enquête n'avance pas. Il faut dire que, lorsqu'on découvre les forces de police de ce coin perdu du Missouri, on se dit qu'elle a raison de les secouer. Au poste, les gars passent leur temps à bavarder et l'un des adjoints du shérif, gros lecteur de bandes dessinées, est surtout réputé pour sa promptitude à taper sur les Noirs...

   Pourtant, le chef de la police est un type bien. Il a la bonhomie de Woody Harrelson, professionnel scrupuleux, mari et père attentionné. Mais Mildred n'en peut plus d'attendre... d'autant plus que, comme on le découvre un peu plus tard dans l'histoire, un énorme sentiment de culpabilité pèse sur elle, en raison de la dernière conversation qu'elle a eue avec sa fille.

   C'est qu'ici on parle cru, même si les "personnes de couleur" ne sont plus appelées "négros". Les femmes ont du tempérament, en particulier Mildred, qui n'hésite pas à flanquer un grand coup de pied dans les roubignoles d'un adolescent mal élevé.

   Notons que ce tableau de province est aussi nuancé. Des personnes bien intentionnées peuvent commettre de terribles maladresses et, parmi les nombreux connards que la région semble abriter, certains sont susceptibles d'évoluer. C'est la grande qualité du scénario que de faire sortir les personnages principaux du chemin tracé qui semblait s'ouvrir devant eux.

   C'est de surcroît bien filmé, en particulier les scènes nocturnes, Martin McDonagh (7 Psychopathes, Bons Baisers de Bruges) se révélant très efficace dans la mise en scène des incendies. Ajoutez à cela une pléiade de très bons seconds rôles masculins (parmi lesquels on retrouve quelques figures connues), et vous obtenez un film coup-de-poing, parfois déroutant, mais brillant.

11:12 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films