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samedi, 07 avril 2018

Pierre Lapin

   Ce film mélange prises de vue réelles et images de synthèse, celles des animaux qui peuplent ce coin de la campagne anglaise. Au blaireau (forcément stupide), au hérisson (évidemment piquant), au renard (indubitablement menaçant) s'ajoutent les oiseaux (qui chantent... pas pour le meilleur, hélas), un cerf (captivé par les phares des voitures), un cochon philosophe (qui dit suivre un régime...) et surtout les lapins.

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   J'ai essayé de trouver une image qui rende justice à la qualité de l'animation. Ce sont d'adorables peluches vivantes, aux visages extrêmement expressifs. Un gros boulot a été fait pour donner vie aux oreilles, aux museaux... et aux sourcils ! C'est à la fois réaliste (on retrouve la manière de se déplacer des lapins) et surréaliste, en raison de l'anthropomorphisme des personnages : les lapins peuvent être perçus comme des substituts d'humains.

   Ceux-ci sont néanmoins présents dans l'histoire. On rencontre d'abord le premier propriétaire du jardin dans lequel les lagomorphes viennent allègrement prélever de quoi se sustenter. C'est un vieil homme opiniâtre (incarné par Sam Neill), mais qui n'est pas tout à fait de taille à lutter avec ses facétieux voisins à grandes oreilles. Dans des circonstances que je me garderai de révéler, il va être remplacé par un jeune homme, auparavant employé modèle d'Harrod's, à Londres. Domhnall Gleeson (vu récemment dans Barry Seal) donne toute son énergie à ce personnage maniaque à l'extrême, qui débarque alors que les animaux sont en train de mener une bringue d'enfer dans sa maison !

   On suit plus particulièrement un quintet de lapins : le héros Pierre, le meneur, débrouillard et gouailleur, son meilleur ami un peu pataud et ses trois petites soeurs, aux tempéraments très différents : l'une d'entre elle ne cesse de rappeler son statut d'aînée... pour seize secondes ; la seconde voudrait prendre sa place, mais elle manque d'assurance (et a un cheveu sur la langue) ; la benjamine est un peu fofolle, prête à tout casser. (Je l'adore.)

   Ah, j'oubliais : nos amis aux impressionnantes pattes arrière jouissent de l'affection et de la protection de l'une des habitantes du village, Béa (Rose Byrne, connue chez nous pour avoir incarné Moira Mac Taggert dans plusieurs X-Men). Mais voilà qu'elle se met à trouver le nouvel arrivant très à son goût. L'intrigue prend alors le chemin du vaudeville, les lapins se montrant particulièrement jaloux du nouveau propriétaire du jardin potager, celui-ci se mettant à haïr les bestioles.

   Cela donne au final une excellente comédie, pas toujours "politiquement correcte", mais jamais vulgaire. Les auteurs ont eu aussi la très bonne idée d'inclure des reproductions des aquarelles de Beatrix Potter (l'auteure du livre pour enfants d'origine), qu'ils ont animées. Cela donne une touche "vintage" à certaines scènes et contribue à faire de ce film un divertissement de qualité.

10:49 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films