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jeudi, 30 mars 2023

Shazam ! La Rage des dieux

   Dans une grande salle, avec un bon son, on est cueilli dès le début par deux très bonnes séquences : celle du musée, qui se conclut de manière inattendue, et celle du pont (Benjamin-Franklin, à Philadelphie) sur le point de s'effondrer, très spectaculaire. Dans les deux cas, les effets spéciaux sont bluffants... et c'est joli à voir.

   C'est le principal intérêt de ce film, pour peu qu'on ne goûte pas l'humour puéril attaché aux personnages principaux. Avec eux, les scénaristes font coup double : ils touchent les (pré)adolescents et les jeunes adultes au comportement immature, sur lesquels sont calquées les versions super-héros des ados. Dans cet épisode-ci, toutefois, la maturité semble gagner certains d'entre eux.

   Rappelons que ces lycéens ont récupéré des pouvoirs divins, qu'ils peuvent mettre en œuvre en prononçant le mot magique « Shazam » (qui est un acronyme). C'est là que le bât blesse, puisqu'on sent clairement qu'ils évoluent devant des fonds verts... et qu'ils sont loin d'avoir le charisme de certains héros Marvel ou DC. (La rencontre avec Wonder Woman, en fin d'histoire, nous fait immédiatement sentir que les personnages n'évoluent pas au même niveau.)

   Néanmoins, tout cela m'a bien fait rigoler, en particulier quand débarquent les trois filles d'Atlas, qu'on serait tenté de prendre de prime abord pour trois générations de déesses :

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   Helen Mirren incarne avec un certain allant la sœur aînée, la "patronne", qui prend un malin plaisir à administrer une correction à ses jeunes contradicteurs. Lucy Liu interprète la cadette, la plus vindicative, pas toujours à l'aise quand il s'agit de chevaucher un dragon. La petite jeune (âgée de 6000 ans tout de même !) est la plus empathique. Elle en pince pour l'un de ses supposés ennemis... Voilà pour la touche romantique de l'histoire.

   Au niveau de la distribution, je crois qu'on coche presque toutes les cases du "politiquement correct" : hommes, femmes, jeunes, vieux, gros, maigres, homos, hétéros, blancs, noirs, latinos, asiatiques... on a même un handicapé !

   Ma préférée est la petite Darla, incarnée par Faithe Herman. J'aime son improbable coiffure et la manière dont elle fait vivre son personnage, avec son regard malicieux.

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   Au niveau du scénario, on fermera les yeux (ou pas) sur les invraisemblances. Le pire est atteint dans la construction de certaines scènes. A plusieurs reprises, il est évident que les "méchantes" auraient pu se débarrasser facilement des héros... tout comme l'inverse, ceux-ci se montrant trop insouciants ou malhabiles, quand il s'agit de saisir les occasions qui se présentent.

   C'est un peu long mais, franchement, les scènes du début comme celles de baston (dès que le dragon apparaît) sont bien foutues. Ce fut un agréable moment de digestion... qui sera sans doute vite oublié.

   P.S.

   Bien entendu, il ne faut pas immédiatement quitter la salle. Une première scène interrompt le générique de fin... et elle est assez drôle. J'y vois un peu d'autodérision... et une pique à destination de Marvel (Avengers Society). Les spectateurs attentifs auront d'ailleurs remarqué qu'à une reprise, dans le film, le héros Shazam est appelé « Captain Marvel » (son nom d'origine, dans le comic book) par un habitant de Philadelphie.

   La seconde scène arrive en toute fin de générique. On y retrouve un personnage du premier film... et un second, tout petit, mais pas le moins dangereux.

23:56 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films