lundi, 21 février 2011
Tron
Ce film en 3D est la suite du film à la fois commercial et expérimental sorti en 1982. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, les vingt premières minutes resituent le contexte. On prend le spectateur par la main : c'est un Disney !
Plusieurs clins d'œil au premier volet figurent dans la version "moderne" : on a gardé le combat à motos, le duel de disques, les costumes à circuits imprimés bleus ou rouges. Le fils retourne sur les traces du père, dans sa salle de jeux. Il s'introduit en fraude, comme lui, dans l'immeuble ultrasécurisé de l'entreprise... et fait le même commentaire sur la méga porte blindée. (On a poussé l'hommage jusqu'à faire rejouer plusieurs acteurs.)
Les effets spéciaux du XXIème siècle sont très réussis, encore plus en trois dimensions. C'est le grand intérêt de l'histoire, avec la plongée dans cet univers qui pourrait s'apparenter à celui d'une autre planète. Un passage par un club "dance" nous confirme l'ancrage dans le monde contemporain. (Dans le film de 1982, la musique était plutôt à chier.)
Par contre, l'intrigue du premier volet était plus élaborée, autour d'une histoire de vol de propriété intellectuelle. Dans le film de 2011, on sent les références à Star Wars (plus précisément à L'Attaque des clones ou à The Clone Wars), à Matrix, à 2001, L'Odyssée de l'espace... et à l'histoire du XXe siècle, à travers la description d'un régime totalitaire et quelques scènes tout droit tirées de la scénographie nazie. Ajoutez à cela l'extermination d'une population minoritaire de programmes et le tableau sera (presque) complet.
Les dialogues ne sont pas terribles non plus. Jeff Bridges - Kevin Flynn est devenu une sorte de prophète du monde numérique, face à son double malfaisant, décalque de Palpatine dont le sort semble lié à celui d'un homme de main qui n'est pas sans ressembler à Dark Vador (je vous laisse découvrir qui se cache sous le masque).
Cela se regarde sans déplaisir, mais ce n'est pas un chef-d'œuvre.
21:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cfilm, cinema, cinéma