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lundi, 02 avril 2007

Norway of life

  Selon le titre que l'on retient, l'accent n'est pas mis sur la même interprétation du film. Le titre d'exportation (en anglais) fait écho à la vie des Norvégiens. C'est un pays très développé, dont la richesse est en partie fondée sur les gisements d'hydrocarbures (et les exportations, qui rapportent un paquet de devises !). Le taux de chômage est très faible, autour de 4-5 %... comme aux Etats-Unis... sauf que cette richesse est bien répartie : la population bénéficie d'un excellent système de Sécurité Sociale. Mais, côté climat, ce n'est pas trop ça... et il règne une moralité peut-être un peu pesante, sans parler du conformisme ambiant. Résultat, on se bourre la gueule et le taux de suicide est élevé. Ce sont des éléments que l'on retrouve dans le film, adaptés à l'intrigue. On appréciera tout particulièrement la représentation de ces cadres préoccupés uniquement par l'équipement de la maison, en faisant l'affaire du siècle...

  Le titre original, Den Brysomme Mannen, signifie à peu près L'homme qui dérange. C'est notre héros. Un type normal a priori : encore jeune, pas vilain, avec un boulot qui lui assure une vie confortable. D'où vient le manque ? C'est tout l'objet du film, qui traite du sens de la vie (et de la mort).

  En disant cela, j'ai l'air d'annoncer une oeuvre quasi bressonienne. Noon ! C'est beaucoup plus drôle que cela (si vous appréciez l'humour "à froid", courez voir ce film !)... et parfois délicieusement gore ! Ah, les grilles sur lesquelles on s'empale ! Ah, le métro sous lequel on se fait traîner ! Aaaaah le doigt qu'on coupe ! Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Ce film louche en effet sur le roman d' Aldous Huxley. Cette société idéale en apparence semble obéir à des règles non écrites... que l'on fait respecter par l'action d'une drôle de police (composée de types en général baraqués, habillés selon la mode en vigueur sur Mars il y a quelques millions d'années et qui circulent dans une automobile assez ridicule, mais indubitablement électrique).

   Une partie de l'intérêt du film repose sur le mystère : où le héros arrive-t-il ? Ce n'est qu'à la fin qu'on en est certain (même si les moins endormis des spectateurs ont compris depuis belle lurette) : quand on voit où il finit, on déduit facilement quel était le lieu où il s'est trouvé précédemment.

   La musique renforce parfois le sentiment d'étrangeté : on a droit à du Peer Gynt (que voulez-vous, le héros est à la recherche du bonheur et il ne sait pas se contenter de ce qu'il a !) et à la reprise de certains morceaux utilisés dans In the mood for love, notamment lors de la scène du dîner romantique.

18:10 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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