jeudi, 05 avril 2007
10 canoës, 150 lances, 3 épouses
... 20 étuis péniens, 4 portions de miel, 12 paquets de cigarettes, 550 préservatifs. Et avec ça, je vous mets quoi ? Ben, un conte aborigène. Dans la version originale, on est guidé par l'un d'entre eux, anglophone, qui nous raconte une histoire très ancienne. Les images de celle-ci sont en noir et blanc. Dans cette histoire, il est question d'une légende (ou d'une histoire très très très ancienne), illustrée par des images en couleurs. C'est donc elle qui donne le sens. Dans les deux "histoires", les acteurs sont identiques.
C'est passionnant ! Il y a d'abord la beauté des paysages, la description du mode de vie de ces chasseurs-cueilleurs-pêcheurs. J'ai été aussi pris par l'incertitude ménagée par les conteurs (dans la première histoire, un vieil homme raconte, à l'image de notre guide pour le film... décidément, que de mises en abyme !). C'est de plus souvent drôle, à l'image de cette scène qui voit la file indienne des chasseurs s'arrêter subitement, à l'instigation du dernier. On se demande ce qu'il peut bien se passer. A-t-il perçu une menace ? Un conflit interne est-il sur le point d'éclater ? En fait, il se plaint des flatulences de l'un de ceux qui le précèdent (flatulences d'autant plus nauséabondes qu'elles sont discrètes, souligne-t-on au passage) ! On a aussi quelques "saillies" concernant le pénis qui peut plus ou moins devenir dur... Le sujet travaille beaucoup nos personnages puisque, lorsqu'ils entrent en contact avec un étranger, ils sont immédiatement méfiants du fait que celui-ci porte une sorte de pagne qui dissimule ses organes génitaux. Nos héros ne tardent pas à lui attribuer la volonté de dissimuler... ou pire, celle d'en avoir "une petite". Comment faire confiance à un tel personnage ?
Au-delà de ces éléments, il reste un conte initiatique, sur ce qu'est la jeunesse, le devoir, sur la patience aussi et sur l'apprentissage de la vie.
16:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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