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dimanche, 26 août 2007

Mariage à l'iranienne

   Si vous avez déjà vu des films iraniens d'art et d'essai, vous allez être déçus ! La subtilité n'est pas le fort de cette comédie de moeurs politiquement correcte à sa façon.

   D'abord, c'est assez mal joué, ou plutôt c'est surjoué. Visiblement, on a demandé aux acteurs d'en faire des tonnes. C'est dire l'opinion qu'ont les producteurs du spectateur moyen... Les maladresses sont aussi techniques : la postsynchronisation est déficiente ; on voit bien, dans une scène, que ce ne sont pas les femmes qui chantent (on aurait quand même pu s'assurer qu'elles remuent convenablement les lèvres !) ; on remarque, dans une autre, que les musiciens simulent avec une incompétence digne d'un ministre français du développement durable.

   Passons au "politiquement correct". Le papa ultra-conservateur (mais qui a bon fond et se rend généralement aux arguments de sa chère et tendre épouse, un modèle de soumission voilée qui sait mener son homme par le bout de son...) et antiaméricain de base va finalement laisser sa fifille adorée (mais un peu trop indépendante quand même...) épouser un norrible Yankee (celui-ci, interprété avec une niaiserie remarquable par un rouquin barbu, se prénommant David... Rassurez-vous, il n'est quand même pas juif ! C'est dommage, cela aurait pu donner un peu de piquant au film...), un Yankee très comme il faut : il est passionné par la culture persane, cherche à apprendre le farsi, est visiblement contre la politique menée par son gouvernement... et accepte de se faire circoncir et de se convertir à l'islam ! (Une approximation en passant : de nombreux Zétasuniens, quoique chrétiens, sont circoncis, notamment pour des raisons médicales.)

   Le tout est noyé dans des hectolitres d'eau de rose, à faire passer les films Bollywood pour des modèles de jansénisme ! La cinématographie indienne semble avoir influencé ce film, mais, hélas, on y retrouve plutôt les défauts que les qualités. Je vais quand même terminer par un bon point : la dénonciation, à travers le personnage du marchand de tapis hypocrite, des tartufes magouilleurs.

16:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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