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mercredi, 22 août 2007

Planète terreur

   ... un film Grindhouse... le deuxième volet du diptyque comprenant Boulevard de la mort de Tarantino, d'ailleurs présent dans le film, dans un petit rôle croquignolesque.

   On sent la bande de potes qui veut s'éclater. C'est quand même cool, le cinéma ! On fait jouer les copines du moment et quelques autres (certaines femmes sont prêtes à tout pour que l'on voit leur joli minois sur grand écran). Cela donne un casting d'enfer, avec la famille Rodriguez, Bruce Willis et une tripotée de bombasses qui ne s'en laissent pas compter. Le film est malin : il joue sur le plaisir qu'éprouvent nombre de spectateurs masculins à voir ces corps charmants à demi dénudés, mais en même temps, sous le prétexte d'une bobine manquante (ouais c'est un film "cheap", ne l'oubliez pas ! ... Tu parles ! Le paquet de pognon qu'ils ont dû mettre dans les trucages numériques !), on nous coupe la scène de sexe et on nous retransporte en pleine action, avec une ellipse que le spectateur de base n'a aucun mal à combler. Le sang gicle abondamment, sans économie... et de manière fort réjouissante, ma foi ! Merveilleuse scène que celle qui voit les véhicules renverser, défoncer, éclater les zombies sur la route.

   L'histoire ? Euh, ben, on s'en fout un peu. On sent l'hommage à La nuit des morts-vivants, on retrouve un peu de Une nuit en enfer (c'est la "Rodriguez touch"... je trouve Tarantino plus imaginatif). Résultat ? On n'a pas peur une seconde, mais on rigole. C'est toujours mieux que la ribambelle de bouses qu'on nous sert depuis bientôt deux mois.

   Tiens, en passant. Ce film, comme l'autre volet, témoigne d'une attitude ambiguë vis-à-vis de la gent féminine. D'un côté, les femmes sont des héroïnes à part entière et leurs personnages sont dotés de fortes personnalités. D'un autre, elles subissent pas mal d'avanies (dans un moment très comique, une blonde, victime de son mari jaloux -et cocu, voit l'une de ses mains se retourner... mmm ; la brune en chef perd une jambe), mais pas de viol (juste une tentative, dont je ne vous dirai pas comment elle s'achève). Tarantino s'offre même le luxe d'insulter copieusement l'un des personnages féminins... vous me direz, c'est dans le rôle, ouais, mais, vu la codification des relations entre les deux sexes outre-Atlantique, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a là comme un exutoire. Je suis sûr que, dans cette scène, Tarantino a pris son pied !

P.S.

   A un moment, il est question de la poursuite de Ben Laden, cause de tous les maux représentés dans le film. Cela fait un peu "rebelle" (et ça peut aider à vendre le film en Europe) voire "underground"... et ça ne mange pas de pain. Pas la peine de chercher une signification politique au film pour autant.

13:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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