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lundi, 24 mars 2008

Angles d'attaque

   Ah, ça fait du bien de voir un bon film de droite ! Le président des Etats-Unis (William Hurt, impeccable) y est un type formidable (là on voit qu'il s'agit d'une fiction), qui résiste aux bellicistes de son camp (c'est quasiment de la science-fiction !) et a réussi à réunir autour de sa lutte contre le terrorisme les autres puissances mondiales, à commencer par les Européens (on nage en plein délire). Mais la menace est là, incarnée par les méchants Arabes, l'un d'entre eux étant interprété par notre Saïd Taghmaoui (celui de La Haine, qu'on a aperçu, depuis, dans Les Rois du désert et O Jérusalem notamment). De manière générale, dans le film, il faut se méfier des bruns un peu bronzés... et donc d'une bonne partie des Espagnols (Voyons, Linda, vous savez bien qu'ils sont à moitié arabes ces gens-là !). Notons que jamais ô grand jamais on ne saura ce qui guide ce groupe de terroristes, ni dans quel but précis ils tentent d'enlever le président des Etats-Unis. En tout cas, ils sont dépeints comme des personnes très motivées et organisées, la palme revenant au personnage joué par S. Taghmaoui, très performant avec son téléphone portable (Mais oui, Susan, ces Orientaux sont très au fait des nouvelles technologies !).

   Au passage, le film ne s'embarrasse pas de nuances inutiles et présente les opposants à la politique américaine comme une bande de gauchistes altermondialistes... et il les lie aux terroristes. (Pour sûr, chère Brenda, tout cela c'est de la graine de voyou !) On a bien quelques petites différences entre les Arabes de la bande, mais je suis sûr que le spectateur moyen va sortir de là en pensant qu'ils sont tous très dangereux. Outre le président, les seuls "bons" sont le garde du corps dévoué un peu franc-tireur (Dennis Quaid, qui décidément ressemble de plus en plus à Harrison Ford) et un touriste noir... américain, forcément (Forrest Withaker, efficace en boy scout).

   Tout ça pour dire que, quand même, les acteurs sont excellents. Withaker est peut-être le moins convaincant. Si vous ajoutez à cela une musique bien choisie et de nombreuses péripéties, cela donne un film après tout très plaisant, très rythmé.

   C'est d'abord un exercice de style maîtrisé : on revit la même scène, de plusieurs points de vue. A chaque version, on en apprend un peu plus sur les dessous de l'affaire... et on progresse dans l'intrigue. La séquence la plus spectaculaire est sans conteste la poursuite en voiture dans les rues de Salamanque (au Mexique en fait, où la ville a été partiellement reconstituée), très bien fichue.

   Si vous vous accommodez du fond politique du film, c'est un excellent divertissement. Sinon, c'est un énième sous-produit de l'industrie hollywoodienne, véhiculant son quota de clichés.

18:01 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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