Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 30 mars 2008

Crimes à Oxford

   Cela aurait pu s'appeler Amour, crimes et mathématiques, mais les producteurs voulaient sans doute un titre plus accrocheur. C'est un polar cérébral, qui mêle l'intrigue sentimentale, les rancœurs étouffées et le petit monde des mathématiciens d'Oxford. En fait, il s'agit davantage de logique que de mathématiques pures : ne vous attendez pas à une adaptation cinématographique de la série Numb3rs.

   Le plus surprenant est que ce polar reste assez "intello". C'est l'histoire qui se plie (parfois de manière presque invraisemblable, il faut le reconnaître) à l'argument "scientifique" et non pas l'inverse : on aurait pu s'attendre à ce que l'enrobement mathématique soit très superficiel. (Le scénario a dû être très travaillé.) Cela donne plus de force au film, à mon avis.

   Les acteurs sont excellents, de John Hurt à Dominique Pinon en passant par Julie Cox. On a soigné les seconds rôles, condition sine qua non de la réussite d'un film policier qui tient la route. Dans le rôle principal, Elijah Wood poursuit ses efforts pour faire oublier Frodon. Pour attirer le public djeunse, on lui met dans les pattes une ravissante brune, à la poitrine généreuse et bien faite (tout cela m'a l'air naturel, tant dans la forme que dans le pendouillage que l'on a l'occasion d'observer... Oui, la dame du fond ?... Vous dites ?... Je suis obsédé ? Pas du tout voyons !... Enfin, si peu...), mise en valeur de manière quasi ostentatoire (bonjour les décolletés et les prises de vues plongeantes...) lors de chaque scène où intervient ce personnage. Je vois bien la production, effrayée par l'intellectualisme du scénar, injecter un peu de fesse pour épicer l'affaire. Cela se sent à la vision du film : les séquences amoureuses m'ont paru assez fades, surjouées.

   Pourtant, de manière générale, la mise en scène est habile. J'ai notamment en tête un long plan (deux minutes ?... ben oui, dans le cinéma actuel, où 80 % des réalisateurs ne savent pas construire un plan de plus de 10 secondes, c'est l'équivalent d'un siècle), dans la première moitié du film, absolument somptueux. Indice : c'est une scène d'extérieur.

   La fin du film nous propose bien entendu un retournement, assez habile ma foi, qui nous ramène à la logique.

16:52 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

Les commentaires sont fermés.