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mardi, 10 février 2009

Walkyrie

   C'est ce que l'on pourrait appeler un thriller militaro-historique. A la base, les faits racontés sont réels : le 20 juillet 1944, le colonel von Stauffenberg a tenté de tuer Adolf Hitler à l'aide d'une bombe déposée dans la salle de réunion où il s'était rendu. La charge n'étant pas assez puissante et la serviette dans laquelle elle était rangée étant placée contre une pile, l'explosion n'a que légèrement blessé Hitler.

   L'organisation de cet attentat est le coeur du film. Mais, auparavant, on nous présente Stauffenberg en Tunisie, puis les autres conjurés, pas forcément sous un jour favorable d'ailleurs. Seuls les personnages du général Beck (Terence Tamp, très digne) et du colonel Mertz von Quirnheim surnagent. En face, les nazis militants paraissent rigides, inquiétants. Seul Hitler semble mou. A ce sujet, il me semble que l'acteur qui l'incarne semble s'inspirer très nettement de l'interprétation de Bruno Ganz dans La Chute (mais en moins bien), à ceci près que l'Hitler d'avril 1945 n'est pas celui de 1943 ou juillet 1944

   Si la reconstitution historique semble minutieuse, le film suit quelques penchants. Le premier est l'héroïsation du personnage de Stauffenberg qui, s'il ne manquait pas de courage et de convictions, n'était certainement pas l'archange de la liberté dépeint sous les traits de Tom Cruise (très bon au demeurant). De surcroît, les choix scénaristiques pourraient faire croire à un spectateur non averti qu'à partir de 1943 (voire avant) Hitler était entouré d'authentiques démocrates comploteurs, nationalistes certes, mais dont aucun ne semble raciste ou antisémite. Le film ressuscite une coupure considérée aujourd'hui en partie comme artificielle, celle entre la Wehrmacht et les SS. A cette dernière on a attribué tous les maux et on a eu tendance à en décharger l'armée allemande. Depuis, on a appris que, sur le front de l'Est notamment, les choses ne furent pas aussi simples.

   C'est la tension qui fait tenir le film. Le montage est efficace. On remarque que les gros plans sont nombreux : on a sans doute demandé aux acteurs de bien travailler leurs expressions faciales ! La musique est hollywoodienne : elle ne fait pas dans la subtilité, mais elle souligne efficacement les moments importants. C'est finalement un bon spectacle.

12:04 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema

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