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dimanche, 10 mai 2009

Romaine par moins 30

   Le "moins 30" (degrés Celsius) fait à la fois allusion aux températures polaires que subit régulièrement le Québec et à la supposée frigidité de l'héroïne. Ce film est un peu un "A la recherche de l'orgasme perdu". Sandrine Kiberlain se donne à fond et réussit aussi bien à incarner la Parisienne dépressive et dépassée par les événements que la virago indépendante qui ne veut pas s'en laisser compter.

   Les scènes d'intérieur sont savoureuses, souvent cocasses (c'est l'adjectif qui convient le mieux au film, je crois), que ce soit dans les toilettes d'un avion, la salle de bains d'un appartement, une chambre, un bar ou un chalet. En extérieur, c'est la neige bien évidemment qui joue le plus grand rôle. On a droit à de beaux moments, comme celui de la rencontre de Kiberlain avec un renne ou, plus prosaïque, celui qui met en scène les différentes machines (d'une surprenante variété) qui ont pour fonction de dégager la neige qui encombre les rues.

   Les personnages que croise l'héroïne sont très en général gratinés. Cela va de l'hôtesse de l'air phobique qui fait pipi au lit (superbe composition d'Elina Löwensohn, vue jadis dans les films de Hal Hartley) au barman don juan en passant par le chauffeur de taxi un peu homme des cavernes (hilarante séquence qui voit Romaine se marier !), la policière zen enceinte, le médecin acupuncteur qui fraude le fisc et la colocataire fêtarde qui a des hémorroïdes.

   C'est parfois graveleux sans être vulgaire (cela nous change, pauvres Français gavés de comédies à la subtilité éléphantesque)... et c'est fou comme le fait de malaxer de la pâte peut parfois procurer de plaisir !

14:04 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema, cinéma

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