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dimanche, 27 septembre 2009

L'Affaire Farewell

   "Farewell" est un nom de code, attribué à un officier du K.G.B. idéaliste, qui a décidé de trahir le régime soviétique pour mieux servir son pays. Comme il a été en poste en France, qu'il parle français et qu'il admire la culture française, c'est aux services secrets français qu'il s'adresse pour dévoiler les secrets de son organisation.

   L'un des ressorts comiques (pas inventé) est que son "agent traitant" n'est pas un professionnel (c'est un ingénieur travaillant chez Thomson)... et c'est d'ailleurs pour cela qu'il n'a pas été repéré ! Guillaume Canet joue donc les candides au pays des Soviets, face à un Emir Kusturica impressionnant, tout de granite. L'autre fil rouge comique, en quelque sorte, est l'ampleur de la pénétration soviétique en Occident. Grâce à Sergeï Grigoriev (alias Farewell), Français puis Américains vont comprendre d'abord à quel point ils ont été bernés pendant des années, puis à quel point leur adversaire est finalement affaibli.

   Les seconds rôles sont excellents. On a bien choisi les acteurs qui campent Mitterrand et Reagan. David Soul (oui, Hutch !) et William Dafoe sont parfaits en membres de l'administration américaine. Les femmes sont très bien aussi, même si l'on doit noter qu'elles sont au second plan. Cette histoire d'espionnage est d'abord une affaire de burnes !

   Christian Carion, bien que né à Cambrai, n'a pas tourné que des bêtises ! J'avais préféré son Une Hirondelle a fait le printemps à Joyeux Noël, film tout à fait honorable mais plus inégal que le précédent. J'ai retrouvé dans L'Affaire Farewell des qualités entrevues dans ces deux derniers. Carion nous propose quelques très belles scènes "en pleine nature", notamment sous la neige. En intérieur, il manie avec dextérité les contrastes, jouant sur les visages des protagonistes pour accentuer une atmosphère particulière. C'est d'abord un film à suspense, même si les initiés connaissent déjà la fin. C'est aussi un film d'espionnage : on n'apprendra cependant rien d'étourdissant sur les techniques mises en oeuvre, les deux héros étant finalement assez basiques dans leur relation clandestine... et, pour tout dire, maladroits.

   Il faut, pour terminer, évoquer la musique d'accompagnement. Elle est formidable et signée Clint Mansell, illustre inconnu pour moi, mais qui a une bonne cote dans le métier apparemment.

01:16 Publié dans Cinéma, Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : film, cinema, histoire

Commentaires

Bonjour, ce film m'a vraiment laissé sur ma faim. L'histoire est passionnante mais Carion a tourné un film terne, sans aspérité. J'ai frôlé l'ennui. Quelle déception. Bonne après-midi.

Écrit par : dasola | lundi, 26 octobre 2009

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