vendredi, 25 décembre 2009
Avatar
Voilà un film qui peut se lire à plusieurs niveaux. James Cameron est un gros malin : il en a mis pour à peu près tous les publics. Les amateurs de films d'action seront ravis, notamment par la deuxième moitié du film, très violente (et, comme c'est bizarre, sans qu'aucune restriction ne soit imposée pour le jeune public... quand même, parfois on frôle la boucherie... visiblement, Le seigneur des anneaux a laissé des traces). Les adeptes de science-fiction seront captivés par l'attirail technologique qui entoure les scientifiques et les militaires. Ceux qui privilégient le merveilleux vont adorer tout ce qui touche à la spiritualité des Na'vi. Les grands romantiques devant l'éternel vont vibrer avec l'histoire d'amour naissant entre les deux personnages principaux. Les intellos jubileront devant cette métaphorique dénonciation de la colonisation. Les amis de la Terre se réjouiront de voir porté à l'écran un quasi pamphlet écologiste (eh oui !).
C'est le grand talent de James Cameron : réussir à traiter de questions politiques à travers des films très grand public. Il est évident que derrière l'exploitation minière de la planète Pandora et l'extermination quasi-programmée de sa population se profile l'histoire des rapports entre colons européens et Amérindiens, en particulier au XIXe siècle.
On appréciera la constance avec laquelle, dans plusieurs films, le metteur en scène canadien pourfend le militarisme. Et pourtant... il lui accorde une place de choix, puisque le "méchant" ultime, joué par Stephen Lang (une sorte de Franck Dubosc très très vilain, avec beaucoup plus de muscles, des cicatrices tout plein partout et un tempérament à la Bruce Willis des grands jours), est finalement plutôt mis en valeur, tant sa ténacité lui permet de déjouer les petits tours de ses adversaires. Les "fana militari" prendront donc leur pied à ce film.
Le résultat visuel est splendide. J'ai vu le film en 3D et, franchement, ça vaut le coup. Le relief donne de la profondeur de champ à de nombreuses scènes, les rendant plus dynamiques. Il est aussi utilisé pour toutes les incrustations numériques. Il donne de la vie aux nombreuses bestioles qui peuplent la jungle de Pandora. Par contre, le port des lunettes de vision atténue un peu les couleurs magnifiques. Je m'en suis aperçu quand, de temps à autre (sur 2h40, plusieurs pauses sont ménagées pour permettre aux spectateurs de reprendre leur souffle), je me suis amusé à les ôter (on finit par comprendre dans quel type de scènes elles ne sont pas nécessaires). Ce que je voyais alors à l'écran était encore plus beau. Je vais peut-être songer à retourner le voir... en deux dimensions.
Les acteurs font leur taf. Il me semble qu'ils sont moins "potiches" que dans la deuxième trilogie de Star Wars. J'ai apprécié qu'hommes comme femmes jouent tour à tour les premiers rôles, même si le héros reste une incarnation sublimée (et donc irréelle...) de l'Américain moyen (un mec pas très intello, débrouillard, beau gosse qui sait forcer la chance, franc-tireur comme c'est pas permis).
00:14 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : film, cinema
Commentaires
Un film révolutionnaire qui fera certainement date dans l'histoire du cinéma. Tout comme l'odysée de l'espace l'a fait, Avatar révolutionne la science-fiction mais marque également un nouveau départ pour la cinématographie. Sur ce, avatar est un petit bijoux qu'il faut savoir apprécier tel un voyageur qui découvre de nouveau paysage. Je conçois que ceux qui ne savent ( malheureusement ) pas se transporter, puissent trouver le film décevant, le scénario est certes classique. La morale est également un peu trop poussée. Seulement on ne peut qu'oublier ces 2 lacunes devant tant de beauté visuelle. Un moment féérique.
Écrit par : Jeux gratuits | jeudi, 21 janvier 2010
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