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mardi, 23 mars 2010

Deux trois choses sur les élections régionales

   Je voudrais tout d'abord souligner la clairvoyance politique dont un magnat aveyronnais a fait preuve :

Journal de Millau Luche.jpg

   Il s'agit d'un entretien accordé par J.-C. Luche, alors en campagne, à l'hebdomadaire le Journal de Millau. (Je garde précieusement par devers moi la capture d'écran, pour le cas où, par maladresse, l'article disparaîtrait des archives de l'hebdomadaire...) Bon, je ne vais pas accabler le président du Conseil général, qui a déjà fort à faire avec certains élus de sa majorité... Tout de même, il aurait pu faire preuve d'un peu plus de prudence... voire de modestie.

   Vous aurez noté la tronche de quinze kilomètres que tire le colistier de Jean-Claude Luche, le conseiller général Christophe Laborie, dont on sent bien qu'il tient la victoire pour acquise... (Au fait, le commentaire ajouté est de moi.)
   La presse locale n'a donc pas relevé le peu d'appétence de J.-C. Luche pour la prédiction à court terme. De manière plus générale, on peut remarquer que les analystes du premier tour des régionales ont finalement peu insisté sur la seule victoire complète : celle de la liste conduite par Victorin Lurel, en Guadeloupe. (Au passage, les électeurs guadeloupéens qui se sont déplacés auront été peu sensibles au racolage démagogique de Marie-Luce Penchard.)
   Mais revenons aux résultats aveyronnais. Le premier tour avait été le théâtre d'une petite révolution : le canton (très rural et réputé conservateur) de Mur-de-Barrez avait placé la liste socialiste en tête (avec 544 voix), l'ensemble de la gauche recueillant la majorité absolue des suffrages exprimés. Shocking ! Le canton est tenu par Francis Issanchou, un modéré largement élu en 2004... et donc renouvelable en 2011 !
   On sonna le tocsin dans tout le Carladez et, grâce à Dieu, le second tour redonna des couleurs à la majorité départementale, puisque la liste socialo-bolchevique fut terrassée par la seule vraie bonne liste digne des anciens sujets de la famille Grimaldi (hé oui !), par 766 voix contre 614. Dans chaque commune l'électeur supposé sympathisant U.M.P. fut sommé de retourner remplir à fond les urnes. Le nombre de votants est ainsi passé de 286 à 318 à Brommat, de 236 à 259 à Lacroix-Barrez, de 274 à 303 à Mur-de-Barrez, de 69 à 80 à Murols, de 190 à 230 à Taussac (gros coup de reins, les gars !) et de 268 à 270 à Thérondels (on sent une quasi-résistance, là !).
   L'analyse du vote blanc/nul n'est toutefois pas sans enseignement. Si le nombre de bulletins blancs ou nuls est resté le même à Brommat (13) et à Murols (5), s'il a même diminué à Mur-de-Barrez (de 15 à 12), ailleurs il a augmenté : + 2 à Lacroix-Barrez, + 9 à Taussac et + 10 à Thérondels. On voit par là que nombre d'électeurs du Carladez, s'ils ont cédé à l'amicale pression de leurs concitoyens, ont, une fois à l'abri de l'isoloir, conservé une certaine latitude de vote...
   Certains électeurs auraient-ils été inspirés par mes intentions affichées ? En tout cas, je remarque qu'entre les deux tours, le nombre de bulletins blancs ou nuls a progressé de 1 859, passant de 4,91 % à 6,14 % des votants.
   Une petite gâterie pour terminer. A Rodez, tous les bureaux de vote ont été centralisés dans la salle des fêtes. Nombre d'électeurs y accèdent par le parking qui le jouxte. Avant d'entrer dans la salle, ils passaient donc devant les panneaux des candidats et pouvaient voir ceci :
Régionales 1.JPG
   La flèche rouge signale l'entrée du bâtiment.
   Mais, beaucoup de votants y ont accédé en passant par le jardin du foirail et sont donc arrivés par l'arrière. Une vue intéressante s'est offerte à leurs yeux :
Régionales 2.JPG
   Vous remarquez que, jusqu'au bout, les défenseurs de la liste U.M.P. ont tenté d'influencer les électeurs ruthénois... sans grand succès !

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