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vendredi, 08 octobre 2010

"Le Nouvel Hebdo" numéro 144

   L'éditorial de Gérard Galtier revient sur la série d'articlounnets (parue dans Midi Libre) consacrée aux 40 personnes qui feraient "bouger" Rodez. (Le même procédé a été appliqué par le quotidien languedocien aux villes de Sète et de Bagnols-sur-Cèze.) D'ailleurs, la liste des "bougeurs" a, à Bagnols comme à Rodez, suscité des commentaires acerbes. Les femmes sont très peu représentées et on a droit à une brochette de notables dont on se demande souvent en quoi ils font bouger la ville... Je ne pense pas idéaliser le passé en affirmant qu'à l'époque d'Aveyron Magazine (et de Femmes d'ici), Hugues Robert mettait davantage l'accent sur les "vrais gens".

   Un long article évoque le bilan des cinq premiers mois d'existence du Centre Pompidou de Metz, sujet traité par Le Monde. C'est l'occasion de tracer un parallèle avec le futur musée Soulages.  En gros, je me retrouve dans les analyses du Nouvel Hebdo.

   De là, on peut rebondir sur le réaménagement de l'îlot Combarel (ancien siège de l'hôpital, déménagé il y a quatre ans à Bourran). Voilà un projet structurant qui aurait dû mobiliser les énergies (et la fiscalité...) de la commune ! Mais cela patine... et il me semble que les appétits immobiliers ne sont pas étrangers à cette lenteur. Il faut dire que c'est un sacré lobby à Rodez. Il n'y a qu'à regarder la manière dont le quartier de Bourran a été cochonné pour se rendre compte que l'intérêt général a peut-être, sous les anciennes municipalités, été quelque peu malmené.

   Si l'îlot Combarel excite tant la convoitise, c'est qu'il est situé à proximité immédiate du Vieux Rodez :

Rodez plan.jpg

   Je précise, pour les personnes peu familiarisées avec le centre-ville de Rodez, que l'espace occupé par l'ancien hôpital (la croix rouge), est très proche de la cathédrale (cerclée de noir), qui marque l'entrée dans la ville ancienne.

   Cependant, je ne partage pas le point de vue exprimé dans l'article de l'hebdomadaire satirique. Qu'on ne vienne pas nous faire chier avec un nouveau quartier étudiant en plein centre ! Certains espèrent dynamiser le coin, faire jouer la douce musique des tiroirs-caisses, alors que d'autres craignent la montée exponentielle des nuisances sonores (demandez aux riverains de la place Saint-Cyrice ce qu'ils en pensent)... et je ne parle pas des traînées d'urine ni des galettes de vomi. Le centre-ville est déjà bien assez malpropre comme cela ! Vous ne voudriez pas qu'il se mette à ressembler à celui de Toulouse, notamment les week-ends, où il n'est pas sans évoquer une ville d'Amérique latine après une semaine de grève des éboueurs...

   La quiètude fait partie de la qualité de vie ruthénoise. Si certains s'ennuient, qu'ils aillent voir ailleurs !

   Plus anecdotique, un autre article revient sur la polémique née à propos du débit de la cascade de Salles-la-Source. Franchement, cette affaire me laisse dubitatif. Je ne suis pas satisfait de la manière dont elle a été traitée par la presse locale. Au départ, cela me paraissait assez limpide (si j'ose dire). Mais je me demande si l'on ne nous cache pas quelque chose... une histoire de gros sous par exemple.

   En bas de la page 1, je pense que, sous le pseudonyme Jean Bon, c'est Gérard Galtier qui pointe les hypocrisies qui entourent l'extension d'une porcherie, à Brasc. Là encore, je me demande si l'on n'est pas en train de nous bourrer le mou. Rien ne serait pire que de découvrir, dans quelques années, que l'eau de certaines sources aveyronnaises est devenue impropre à la consommation...

   Page 3, sous la plume de Donato Pelayo, est publié un point de vue sur l'émotion provoquée par le lapsus de Rachida Dati. L'auteur se demande dans quelle mesure ce n'est pas une "erreur" volontaire, histoire de créer l'événement... ou, qui sait, pour masquer au grand public une affaire sur le point d'éclater.

   Il y a encore deux-trois bricoles piquantes dans le numéro de cette semaine, comme cette complainte de l'habitant de Decazeville qui ne trouve plus aucun urinoir public en ville. Voilà qui risque de faire couler de l'encre... On pourra aussi s'intéresser aux échos de précampagne électorale. En gros, dans l'Aveyron, la droite est à bout de souffle, mais la gauche peine dans les derniers virages. Rien n'est joué pour les cantonales de 2011.

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