Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 31 décembre 2010

Spéciale Soulages dans "Le Nouvel Hebdo"

   Le numéro 156, paru vendredi 31 décembre, est entièrement consacré au projet de musée. Si la première page propose néanmoins l'éditorial de Gérard Galtier, le reste de la surface rédactionnelle est occupé par une chronologie commentée (signée Jacques Boutet) qui s'étend du 29 mai 1975 à la fin d'octobre 2010 :

Une.JPG

   On est surpris par la richesse de l'actualité qui a porté sur la création d'un musée Soulages. Les Ruthénois qui s'étonnent qu'un conservateur soit actuellement payé et logé à leurs frais sans que le musée existe découvriront qu'il y a eu un précédent, puisqu'un conservateur du patrimoine avait été recruté à l'époque Censi (en 2004) pour mettre au point le projet. (Cette personne, Estelle Pietrzyk, est devenue depuis conservatrice du musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg.)

   Une étape importante dans la constitution du dossier financier a été l'attribution du label "musée de France" au projet. Ce fut fait le 8 février 2006 (et pas en décembre 2005, contrairement à ce qui était écrit dans Le journal du Grand Rodez numéro 60, où un dossier faisait la promotion du projet sans aborder la question des coûts...), quand parut au Journal Officiel un arrêté signé par le ministre de la Culture de l'époque le 24 janvier précédent. (C'est le texte numéro 35.)

   On sourit aussi en relisant les propos tenus à l'époque par certains membres de l'opposition municipale, aujourd'hui membres de la majorité. Sur le site internet de La Dépêche du Midi, on peut retrouver les déclarations pleines de bon sens de Monique Bultel-Herment et de Daniel Rozoy... très hostiles au projet ! C'est une quasi-révolution copernicienne que la gauche ruthénoise a opérée, elle qui, dans la plaquette programmatique publiée en 2001 (pour les municipales qui ont vu la reconduite de l'équipe Censi), envisageait l'avenir du Foirail avec un multiplexe mais sans musée Soulages :

Teyssèdre 2001 bis.JPG

      L'hebdomadaire satirique a aussi beau jeu de rappeler l'évolution de l'estimation du coût, passée de 10 millions d'euros à 13,5 puis 17, 20, 23, 25 et enfin sans doute au moins 30 millions d'euros.

   Même si les oeuvres de Pierre Soulages se vendent bien, même si l'artiste semble avoir "la cote" auprès des faiseurs d'opinion, lorsque Beaux-Arts Magazine réalise (avec BVA), en 2007, un sondage sur les goûts artistiques d'un panel (censé être) représentatif des Français, il ressort que les productions du maître de l'outre-noir font l'objet d'un rejet cinglant. (Bon, d'accord, la méthode utilisée n'était peut-être pas des plus rigoureuses, mais je trouve symbolique -et pas injustifié- qu'un public de non-initiés préfère des mangas à l'oeuvre de Soulages.)

   Et si encore le musée abritait les oeuvres majeures de l'artiste ! Or, comme le rappelle Le Nouvel Hebdo, tout le monde est conscient que ce ne sera pas le cas, puisque c'est le musée Fabre (de Montpellier) qui a acquis la "crème" (au chocolat ?) de la production soulagienne.

   Que dire encore des projections en terme de retombées économiques pour l'agglomération ruthénoise et le département !...

   Deux-trois petites choses pour terminer. Sur la Toile, les avis sont tranchés... et assez partagés. La presse locale, en général très favorable au projet, s'est fait l'écho de quelques voix dissonantes. Certaines s'expriment sur Facebook. Oui ! On peut y trouver un groupe "Pour un référendum sur la création du musée Soulages à Rodez" (dont on sent bien que nombre de membres voteraient NON si on leur demandait leur avis). De manière plus explicite, un autre groupe s'est formé sous le nom de "Pour tous ceux qui sont contre le musée Soulages". En face, on trouve des défenseurs (pas forcément aveyronnais d'ailleurs) sur le site paris-skyscrapers, où l'on se contente de décrire favorablement l'évolution du projet.

   Quant à ceux qui souhaitent faire vivre une presse indépendante, ils peuvent acheter régulièrement Le Nouvel Hebdo (qui ne manquera pas de reparler du sujet), voire s'y abonner :

Abonnement.JPG

Les commentaires sont fermés.