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mercredi, 12 janvier 2011

Les Tribulations d'une amoureuse sous Staline

   Le titre polonais est Rewers, qui peut se traduire par "revers", "quittance"... ou "script". On a finalement bien fait de changer. Je trouve que les mots du titre français sont assez révélateurs de l'ambiance du film... et, une fois n'est pas coutume, la bande-annonce donne une bonne idée de l'ensemble.

   C'est d'abord une comédie, dont l'humour est souvent "à froid". C'est très drôle, mais faut aimer. Parfois même, cela tombe dans le macabre... pour mon plus grand plaisir ! L'héroïne, Sabina, est une trentenaire célibataire coincée, que sa mère (une personne pleine de ressources qui ne va cesser de nous étonner...) désespère de marier. Les scènes du début, qui présentent le contexte familial (les deux femmes cohabitent avec la grand-mère, que l'on croit à l'article de la mort mais dont la santé connaît un spectaculaire rétablissement dès qu'une histoire de coeur pointe le bout de son nez) et le contexte professionnel.

   Cela prend le tour d'une romance, façon films policiers américains des années 1950 (la musique, très jazzy, accentue cette impression... mais elle souligne aussi le côté cocasse de certaines situations). Sabina rencontre un bel et mystérieux inconnu, qui a l'allure d'un détective privé américain, mais qui a d'autres activités...

   C'est aussi un film politique, sur la période "stalinienne" de l'histoire polonaise, quand, au début des années 1950, les communistes locaux achèvent de verrouiller la société, faisant prendre au pays un virage totalitaire. (Les images d'époques insérées dans certaines séquences sont très bien choisies.)

   La grande majorité du film, qui se passe en 1952-1953, est tournée en noir et blanc (très chôli). Les mouvements de caméra sont habiles. Chaque scène est tournée avec un effort d'inventivité, ce qui a fait dire à certains critiques que le réalisateur Borys Lankosz en faisait trop.

   Enfin, il y a une morale. Face à ce trio de femmes de caractère, passionnées d'opéra, les hommes ont intérêt à maîtriser leur consommation de vodka !

19:46 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema

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