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jeudi, 13 janvier 2011

L'abattage rituel

   Vous avez sans doute entendu parler de la campagne d'affichage organisée notamment par la Fondation Bardot (mais d'autres associations de défense des animaux s'y sont jointes... curieusement, on ne parle pas de celles-ci) :

Campagne Bardot 2010.jpg

   C'est l'animal qui a d'abord attiré mon attention. Oui, c'est sans doute une Aubrac ! L'honnêteté me pousse à ajouter que ce n'est pas l'animal le plus victime de l'abattage rituel. Mais il est tellement photogénique ! C'est assez révélateur du procédé. A la base, je sympathise avec cette cause, mais je n'aime pas être manipulé.

   Pour savoir de quoi il est question, de manière très concrète, le mieux est de se rendre sur le site de la Fondation Bardot. On peut y voir une vidéo très dure (avis aux âmes sensibles...), qui montre bien ce qu'est un abattage rituel, avec les conséquences pour les animaux, pleinement conscients de ce qui va leur arriver (ce qui est peu montré par le film, mais ce que sait toute personne qui a une fois dans sa vie fréquenté un abattoir et vu des bêtes trembler dans l'attente de leur mort... Non elles ne souffraient pas de vache folle !) et de ce qui leur arrive ensuite.

   Sauf que... la majorité des images viennent de Belgique ! On peut les voir, présentées dans un ordre différent, dans une vidéo mise en ligne (fin 2009) sur le site de La Dernière Heure, un quotidien belge francophone "populaire". (Attention, certaines séquences sont vraiment immondes.) On y retrouve aussi des arguments semblables à ceux avancés dans le film présenté par la Fondation Bardot. Seuls les chiffres de l'abattage rituel diffèrent.

   Ainsi, en France, 62 % des ovins-caprins seraient tués de cette manière, contre 92 % (pour les moutons) en Belgique. Au niveau des bovins, c'est le cas de 43 % des veaux et de 28 % des bêtes adultes en France (contre respectivement 22 % et 11 % en Belgique). 

   Bon, d'accord, je suis conscient que la défense des animaux n'est pas la seule motivation de Brigitte Bardot et de certains de ses proches, qui profitent de ces conditions scandaleuses pour à nouveau dénoncer les supposés "barbares"... bref les pas-chrétiens, pas-de-chez-nous, pas comme il faut. (Sur la Toile, on peut trouver une critique juive, argumentée -et intéressante, bien que partiale- de la campagne.)

   Il n'empêche. Ces religions sont-elles construites sur des bases si fragiles que le simple étourdissement des animaux destinés à l'abattoir puisse en ébranler les fondements ? En France, en tout cas, il faudrait que la bigoterie (qu'elle soit juive, musulmane, chrétienne ou autre) soit conduite à s'effacer devant le bien-être animal.

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