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samedi, 31 décembre 2011

Hugo Cabret

   Le dernier film de Martin Scorsese est destiné aux petits et aux grands. C'est presque un conte de Noël, mâtiné de féérie technologique. Cette féérie s'incarne dans les incrustations numériques, qui garnissent l'image. Si l'on est indulgent, on dira que c'est de la belle enjolivure. Si l'on est grognon, on dira que c'est de la poudre aux yeux.

   Mais la technologie est aussi au coeur de l'intrigue. C'est celle de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Il est question d'horlogerie, d'automates, de chemins de fer et de cinéma (muet). Les amoureux de Jules Verne ne seront pas déroutés par cet univers, qui est aussi un vibrant hommage à l'oeuvre de Georges Méliès. Jean-Pierre Jeunet aurait pu tourner ce film.

   Alors, oui, le grand enfant que je suis a été captivé par ces engrenages, ces animations mécaniques. Scorsese a réussi à créer un lieu à part, hors du temps, avec l'envers du décor de la gare parisienne, où vit et travaille Hugo Cabret.

   Les Anglo-Saxons percevront aussi cet orphelin pauvre comme une référence à l'oeuvre de Charles Dickens. Il est épaulé par une gamine intelligente, avide d'aventures, dont on sent bien qu'elle est un peu calquée sur le personnage d'Hermione Granger (dans Harry Potter, voyons !).

   Bon, la mode vestimentaire comme les coiffures sont atroces, mais c'est pour faire authentique ! Les décors sont par contre épatants. Eux et les mouvements de caméra (par exemple dans la séquence introductive, mais aussi dans la poursuite du gamin par le policier de la gare - Sacha Baron Cohen excellent - dans la seconde moitié du film) donnent une grande force visuelle à ce film.

   Par contre, il y a quelques longueurs. On a visiblement hésité à couper dans le travail du Maître au montage. On aurait dû : le film aurait gagné en rythme.

   Plus qu'un produit Scorsese, c'est un agréable divertissement de fin d'année, qui a l'avantage de mettre les bambins au contact de Georges Méliès (plusieurs extraits de ses oeuvres sont insérés dans le film), dont la fantaisie est susceptible d'éveiller leur intérêt.

22:52 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema

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